Quel est cet oriflamme ? C’est Carolyn Carlson…
Catherine Sanchez, dans son très beau livre Méandres et plus précisément dans le chapitre Nataraya – De la danse, écrit :
Mouvement, geste, déplacement… et j’ajoute : dans le plaisir ! Ce n’est pas pour rien que les premiers chrétiens avaient procrit les danses romaines, hé hé hé ! Le corps : notre instrument qui contient tous les autres, le mental qui arrête son bla-bla. Le corps et l’esprit réconciliés, oufff
Alors, certes, le plaisir et la douleur, parfois ! Ils sont si proches…
Qui n’a pas vu un tout petit enfant se trémousser en entendant de la musique bien rythmée, en relation mystérieuse avec ce qui se passe dedans ? Le plaisir, déjà…
Et nous, qu’avions-nous en tête (?) quand nous jerkions, rock’d rollions, cha-cha-chaïons (pour les plus vieux) ? Et le merveilleux apprentissage de la valse (merci, Papa !) ? Et la fascination totale pour les danseurs de tango ? Et les jolies fest-noz…
J’arrête : il n’y a pas de vilaines danses (sauf peut-être le truc prêt-à-danser, stéréotypé, mécanique et sans grâce, mais ce sont pas les danses, ce sont ceux qui se prennent pour des danseurs)
Quand je serai grande, je serai danseuse.
A. Gadès et C. Hoyos
Voyez, revoyez, re- revoyez Le Salon de musique de Satyajit Ray, la scène de la danseuse kathak… olé !!!! (comment ne pas penser au flamenco). Je n’ai pas la place pour mettre toutes les illustrations…
Et surtout surtout – en cliquant sur le lien – allez voir les Nicolas Brothers : c’est un miracle !
Extraordinaire photo de Caroline Carlsson ! Mais qui a le plus de talent, la danseuse qui créé le mouvement ou le photographe qui le fige, c’est-à-dire qui choisit un angle de prise de vue et un
instant précis de ce mouvement ? Je ne sais rien sur cette photo mais j’imagine… Le photographe était dans les coulisses et le public n’a rien vu de cet étonnant profil. Je pense à une mascotte
sculptée par le vent que les conducteurs de l’entre-deux guerres aimaient montrer sur le bouchon de radiateur de leur voiture. En fait, je suis tenté de penser que la danseuse n’est “que” dans le
mouvement (dynamique) et ne voit pas son image (statique, figée). Un grand mérite revient donc au photographe pour ce miracle.
Quant aux Nicholas brothers, merci à Claire d’avoir rappelé que la tap-dance existait avant Fred Astaire, et comment ! Le moins qu’on puisse dire, c’est que la gloire n’a pas été équitablemnt
partagée…
Attention, ici, c’est la musique qui est première (le rythme des claquettes), la dance est en plus.
Horus, tes commentaires sont aussi pertinents que rares !!
Talent partagé, mon cher. Celle qui (se) donne à voir et celui (?) qui sait voir… et nous, talentueux voleurs d’images. Nous, happés par cette ODNI (objet dansant non
identifié) sûrement éphémère mais fixé maintenant pour nous. Merci le photographe.
Je ne crois pas du tout que la danseuse ne sait rien de tous les mouvements qu’elle crées et de l’effet produit. Je pense sincèrement qu’elle a tout mis en place, patiemment construit… N’oublie
pas qu’ils travaillent tous avec miroir.
Oui, mascotte ou figure de proue à la différence que derrière, il n’y a ni voiture ni bateau.
Un peu pareil pour les Nicholas brothers : musique et danse, comment dire qui est premier ??
Bien à toi
quelle grâce ils ont tous ces danseurs…. Cette photo de C.Carlson est extraordinaire!!!!
Oui, c’est le mot : la grâce. Ils sont “gracieux”, aériens et en plus, ils ont habités.
Quant à C. Carlson, j’avoue que celle-là, elle est grande (1,80 m dans la vraie vie !)
Fabuleuse, absolument épatante cette vidéo !
Je suis fascinée par la grâce d’un corps qui se déplace (quand il est grâcieux !). Toi, d’ailleurs, tu as cette grâce naturelle…
Ahhhh t’as vu ça ???? Tout ce qu’on peut faire, c’est dingue.
As-tu remarqué la démarche des gens ? C’est quelque chose qui me capte complètement quand je suis dans la rue : les pieds qui se posent, les épaules qui font avancer ou bien les hanches et le
visage qui tire le corps. J’ai jamais le temps de voir : faut que je m’asseois à une terrasse de café.
Et le tap-dance, c’es hyper technique mais surtout, les danseurs volent littéralement. Je suis sûre qu’ils ont des ailes aux pattes !