C’est très fleur bleue, ce billet, mais de ces bleus pas blues, bleus gais et pimpants que les yeux voient mauves ou même violets… Au programme de ces jours passés :
– Tailler des vignes
– Cueillir des fleurs, celles qui sont très nombreuses : les plus rares sont seulement pour le plaisir des yeux :
– Dormir devant le feu de bois à écouter le petit crapaud : poup poup poup (non… pas pidou !) qui devait quand même se geler puisqu’au matin, tout était blanc de givre.
– Observer encore et encore les bourgeons, ceux des lilas et même ceux des figuiers.
– Écouter encore et encore tous ces trucs ailés, gros comme des noisettes à plumes, lancer leurs trilles et leurs roulades, musiques d’une grâce totale ; entendre de loin et voir enfin les grues se rassembler en une cérémonie parfaite et sonore et aller vers le nord, vol en V et en chantant.
– Surprendre les
mésanges en flagrant délit de séduction, jouant à cache-cache dans les arbres encore nus. Zieuter les pousses de tout… et bénir le printemps pour la nième fois. Programme chargé.
Botanistes en herbe (et en fleur), trouvez le nom des fleurs… Pour les zoziaux, c’est trop facile !
Photos C. Destandau
Si, si, je t’ai jugée parfaitement réceptive à l’humour et capable même du 14ème degré !! Ah les fous-rires, ils portent bien leur nom. Nostalgie, oui, avec l’âge ils se font plus rares. Mais
qu’est-ce que c’est bon d’en avoir encore de temps en temps.
Main devant la bouche : oui, je sais. Je suppose que chez les Japonaises c’est culturel (réserve, discrétion ?) mais pour moi je ne peux pas expliquer ici.
Oufffff pour l’humour ! Certaines personnes de mon entourage me trouvent particulièrement démunie de ce côté-là. Moi, je ne crois pas, mais … Il y a des personnes “élues” pour les fous-rires,
ceux qui ont quelque chose de l’enfance encore, as-tu remarqué ?
Ah bon ! j’ai eu un doute sur ta réponse mais j’ai choisi la mauvaise option. Je te croyais plus sérieuse que faire de l’humour au 14° degré !! Tu as raison, on rigole quand même.
Avoue que tu ne me croyais pas capable de faire de l’humour tout court ! Alors au 14ème de gré, a fortiori : je rigooooooole, comme dit ma petite-fille.
Je suis très sérieuse, même grave souvent mais j’adore rigoler. Au risque de paraître nostalgique, j’ai un immese manque des fous-rires de la jeunesse : rire à avoir mal au ventre, à en perdre le
souffle, à en pisse à la culotte.
Toi, tu rigoles comme les japonaises, en mettant ta main devant la bouche, tu le sais, ça ?
Euh, je plaisantais. Je suis nullissime en botanique, même en français je n’aurais pas su dire le nom de ces fleurs. Et en latin je ne connais que des noms de granules homéopathiques et quelques
expressions genre “Tu quoque mi fili”. Le “PS” marquait pour moi la frontière entre le sérieux et le pas sérieux, mais bon… Je voulais te faire rire mais j’ai raté mon effet… mes imitations
latines étaient trop bien réussies !
J’en profite pour te dire que moi aussi j’ai particulièrement aimé ton image des moineaux “gros comme des noisette à plumes”. ça leur va tellement bien.
Et oui, j’ai ces fleurs chez moi, sauf la jacinthe, et d’autres, et c’est un plaisir.
Mais voui, moi aussi je plaisantais dans ma réponse : j’ai bien vu que tu inventais ces noms ! Je ne voulais pas te faire de peine en ne marchant pas !!! Et mon humour au 14ème degré a aussi raté
son effet. C’est encore plus rigolo, non ?
Les petits bonheurs du printemps sont innombrables et… heureusement car pour le reste, tristesse partout.
Hyper fastoche !
Tu vas voir si je m’y connais !
Il y a là des bolibilus racemosa à fleurs mauves, des licania cothysandhra aripulis et bien sûr des filamentus labiliosa à feuilles persistantes.
J’ai reconnu aussi la chanson jazzie, le titre c’est “Guillerette printanière”.
PS : sinon rafraîchissante lecture, joyeuse écoute, et optimiste luminosité des photos.
WAOUHHHHH, chapeau bas, tu connais ta botanique sur le bout de tes doigts verts ! J’aime à penser que tu as les mêmes dans ton p’tit coin de paradis. Et puis les noms en latin, moi, ça
m’enchante.
“Mon” photographe est très attentif aux petites choses , ça peut prendre très longtemps mais, c’est si joli à l’arrivée.
Maintenant, on attend la pluie pour arroser tout ça. D’ailleurs, la voilà.
Bleu mauve comme ses yeux, Pervenche une des première à saluer le printemps et Myosotis aussi charmant. Ode parfumée que tout ces réveils nous émerveillent et que l’hiver nous avait presque fait
oublier. Cette année, je n’ai fait qu’entendre les grues mettant le coeur en joie ; il y a quelques temps au-dessus de Mouguerre-près-Bayonne, j’ai eu la chance de les voir tourbillonner , se
cherchant, se regroupant et former ces “V” de victoires, moment exaltant. “Regarde Mamina l’abille ou le boution” J’ai beaucoup aimé tes “gros comme des noisettes à plumes” je la raconterai à
Pierre, Alex et Simon.
Ce matin encore le rouge- gorge défendait son territoire, les mésanges se tenaient un peu plus loin attendant le moment propice, quand aux tourterelles qui font basculer la mangeoire, elles
piquent, pillent tout en quatre coups de bec… Assise avec la tasse de café, je suis au “pestacle” qui m’enchante…Gorgeons nous, faisons le plein des yeux et du nez, vidons nous la tête des
choses nauséabondes…
Ouaips, je me suis régalée et le photographe aussi. En j’ai même pu faire un bel ikenana avec une branche de cognassier du japon, une d’aubépine et une de laurier en fleur. Pas mal !
Les tulipiers sont en folie. Et les écureuils sont plus speed que jamais ! Régale toi, ma Nana, ça au moins, c’est du solide.
Le nom des fleurs. Violettes, muscarie, pervenche, jacinthe. Une merveille au niveau de l’odorat. C’est un jolie billet printanier.
Nana t’appelait Pervenche lorsque tu étais petite… Le mélange muscarie/violette est un parfum exquis.
Heureux nos yeux et notre nez !