À Nana : j’ai fait ce voyage grâce à elle
Dans les blogs sur les voyages, je n’ai pas parlé de la Lybie : ce fut pourtant le plus étrange de mes périples. Que de bizarreries ! Aller à l’étranger prend ici tout son sens. 1975 : la folie commence à la frontière où il faut attendre l’interprète, panarabisation à outrance ; et comme il est 21 heures, il va falloir être patients. Pour entrer dans certains pays, ce passage tient du rite initiatique.
Tendre enfin en tremblant son passeport traduit en arabe. Je l’ai gardé : il a été assez difficile à obtenir, environ 4 mois de formalités à Paris !
Et puis subir l’ire d’un fonctionnaire très zélé découvrant dans la R4 un flacon d’alccol à 90°. Alcool, le mot qui fâche fort, qui fait hurler le douanier malgré les explications fallacieuses de besoin du médicament pour des bobos ! En fait, l’alcool servait bien à fabriquer du faux pastis. Les anglais fabriquaient leur bière dans des baignoires avec je ne sais quel condiment ; et les français concoctaient leur pastis avec des extraits d’anis + de l’alcool et leur vin avec du Joker au raisin qui en fermentant pouvait faire illusion.
Repartir épuisés vers les 2 heures du matin, l’auto nantie d’une nouvelle plaque d’immatriculation en arabe : les chiffres indiens en fait puisque les chiffres arabes sont ceux dont nous, occidentaux, nous servons. L’auto délestée de son flacon d’alcool à 90°, fracassé sur le sol par le douanier. Être arrêtés à peu près toutes les demi-heures sur la route pour des contrôles et prendre la torche des flics dans les yeux.
Arriver enfin à Tripoli et errer dans la ville à la recherche de ma sœur, avec une adresse mais sans un seul panneau en caractères romans, sans âme qui vive dans les rues. Bref se prendre pour des espions en mission, entre Tintin et Corto Maltese.
La suite des aventures dans le billet Lybie-bis.
P.S. : mes vœux sont exaucés, (cf. billet Tunisie du 17/01/11) M’ame est démissionnée. C’est pas de ma faute, j’vous jure.
Elle ne comprend pas ce qu’elle a fait de mal. Madame MAM, atterrissez, si j’ose dire. Elle ira chez Paul Emploi : ça lui fera des vacances, gratuites celles-là aussi. Gnarf gnarf gnarffff
Oh! oh! la “Titine” (Nous avions la même) blanche ou sable ocre suivant le vent.Chouette bagnole qui passait partout pour les plages superbes et jusqu’à Rhadamès (plein sud) frontières
Algérienne, Tunisienne, Libyenne… Fantastique..
Votre débarquement à Alger, bien délestés dès le premier soir devant le petit hôtel, puis route vers le sud, passage entre l’oasis-Touggourt et Biskra là où étaient nos Grands Parents Maternels,
frontière Algérie-Libye : petits cadeaux, roses de sable en tumulus contre l’alcool à 9O° (Adieu notre pastis!). Remontée vers le nord pour Tripoli, j’en tremble rétrospectivement mais nous
étions jeunes, nous étions fous.Votre Idée de génie… nuit dans la voiture devant l’école Française, heureusement un gentil monsieur vous a recueilli : douche et petits repas salvateurs,
encouragements… A toi la suite…ébauche de notre livret (pas vert c’est celui de Kadafi) futur, Incha Allah…
Ah te voilà ma dédicataire ! Quelle épopée… J’avais oublié le géologue super gentil qui nous a recueillis ! Hospitalité à l’ancienne en total contraste avec l’environnement : c’est vrai qu’il
était stupéfait de trouver là ce jeune couple, complètement épuisé, perdu, et un peu angoissé quand même.
Je n’arrive pas à retrouver le point frontière algéro-lybien… Ah oui, il y a de quoi faire un récit de voyage carrément bariolé.
Claire, bien sûr que je suis d’accord avec toi et que je faisais de l’humour…Mais je ne suis pas bonne en humour.
Puis le Trio Joubran passe bientôt à Gradignan. Magnifique toi dans l’auto, oui, oui !
Non, c’est moi qui ai le 1er prix du manque d’humour ! C’est affreux, c’est une grâce dont je suis totalement privée. Tu me pardonnes ?
Merci pour le tuyau sur Joubran… ça pourrait faire une soirée des mille et une nuits.
Il est marrant ton billet sur la Lybie. On s’attend à un pamphlet politique comme sur la Tunisie et puis non, voilà l’odyssée d’une soixante-huitarde partie avec, pour principal bagage, un flacon
d’alcool à 90°, dans un pays arabe ! Ah ah ah, je rigole ! Du grand n’importe quoi ! C’est toi dans cette 4 L poussiéreuse ? Une vraie 4L de l’époque, soixante-huitarde en diable.
Très agréable musique arabe qui accompagne bien l’ambiance et rajoute un petit côté suspense. Vivement la suite…
Mais c’était le temps (que les moins de XXXX ne peuvent pas connaître) où les occidentaux pouvaient consommer de l’alcool dans le Maghreb, sauf l’Algérie d’où nous arrivions d’ailleurs. (Je
ferai un billet sur Ghardaïa). Notre rêve était de rallier l’Egypte… On y a renoncé : un peu chaud !
Et puis j’avais d’autres trucs comme bagages, la R4 était géniale pour ça aussi ! Mais on s’en est fait piquer une bonne partie à Alger, comme ça, direct à l’arrivée. Ça allège… Allégés à
Alger.
Oui, c’est moi dans l’auto du désert et pour la musique le Trio Joubran est palestinien : c’est magnifique, hein ?
Oh mais tu es tignousse avec Mame, Claire, puisqu’elle dit qu’elle ne comprend pas, la poooovre !!! Elle a bien le droit d’être toute désemparée devant toute cette “injustice manifeste”, m’enfin !
Oui, j’aimerais bien la suite du voyage… Déjà Khadafi n était pas fréquentable !
Oui, tignousse mais c’est un tout petit miaulement de chaton comparé aux phrases assassines. Tu vois, ce qui m’a le + choquée, c’est le manque total de professionnalisme de cette femme, ce
jour-là (où elle a proposé le savoir faire militaire français) : elle n’avait vraiment rien compris à ce qui se passait en Tunisie. Et ça, pour moi, c’est faute professionelle GRAVE. Le
reste, c’est triste mais on a l’habitude : ces gens-là vivent dans une bulle où le pouvoir et l’argent donnent tous les droits. Ils sont mal éduqués et n’ont aucune éthique.
La Lybie… quelle histoire ! Khadafi couvait déjà une intense paranoïa et ça ne s’est pas arrangé !
hihihi!
..joli photo! ..quatre ailes noire..la classe!
..on attend la suite à Tripoli.. t’as retrouvé nana ??!!! 🙂
En fait l’automobile était vert foncé mais entre la poussière et la photo qui ne vieillit pas très bien (elle non plus), ça donne noir. Paraît que c’est très tendance, les 4L, en ce moment…
Voui, voui, j’ai retrouvé Nana, non sans mal, mais faut que tu attendes, ma biquette, je concocte la suite.