Et pour lutter contre les kilos de plomb novembresques, quelques histoires de kilos de plumes.
La plume de geai : j’avais dans mon étui à lunettes une très belle et petite plume de geai : elle était parfaite. Elle m’avait été donnée par une personne très chère. Un méchant mois de novembre de l’année passée, je me trouvais devant une tombe (ça m’arrive) et j’avais un poème à lire ; pour ce faire, lunettes indispensables (bien fait, j’aurais dû le savoir par cœur !). J’ouvre donc l’étui et pfffffff… s’envole en riant la petite plume de geai ; j’en aurais pleuré.
Deux jours après, je visite la personne chère et lui raconte l’histoire. Elle se lève et revient avec… une plume de geai superbe, légèrement plus grande que la précedente. » La voilà, ta plume de geai « , dit-elle en souriant. Soupir de l’ange.
La carte du fiancé : je préparais hier dans le plus grand secret (comme mars qui rit malgré les averses) le billet vaporeux d’aujourd’hui. Et voici qu’arrive dans mon bureau mon fiancé, tenant à la main une très belle carte, reçue autrefois à l’occasion d’un anniversaire et constellée de… plumes de canards exotiques aux noms flamboyants, à la fois fines et immodestes : Dendrocyne fauve, carolin, sarcelle versicolore, mandarin, sarcelle canelle et j’en passe ! De quoi voyager loin, léger, vaporeux. Je suis à la fois étonnée et ravie de l’aspect « raccord » de tout ça.
On n’est peut-être pas fait pour un seul moi dit Michaux, homme mouvementé, homme de mouvements, dans la postface de… PLUME (1930).
Et enfin, une histoire à dormir en lévitation, celle de la Plume d’ange de Claude Nougaro…
La 2ème partie ici : http://www.youtube.com/watch?v=nwirosUOvyY&feature=related