Quelle aventure !
Turner – Tempête de neige, 1842
On connaît un peu… on croit connaître. Et puis, on est devant : c’est grand, ça souffle, ça déborde, ça fait frissonner. Y a pas : le gars connaissait son affaire.
On isole un coin, et même toute une partie : on se dit : ” mais, c’est tout à fait moderne, c’est totalement abstrait ! “
On n’en revient pas ! Mais alors, pas du tout.
On regarde de très près (quitte à se faire remontrancer par le gardien !) parce que c’est si beau, certains petits cailloux, au bord de l’eau qui brille. On regarde aussi de loin (quelle chance d’être grande !) et la magie opère, à fond.
[Il faudrait parler des autres peintres de l’exposition, peintres auxquels Turner aimait à se confronter : Rembrandt, Le Lorrain, Poussin, Constable, Bonnington et j’en passe. Mais non, je n’ai que ses toiles en tête, sa lumière et sa transparence, son héroïsme.]
Les mots sont petits. La peinture est grande, Turner est son prophète.
Solitude, vers 1845
Berlioz. Symphonie fantastique
Les anagrammes ont toujours quelque chose de révélateur! Ainsi, celui de Turner: Return… Eh oui! On y revient toujours à Turner, c’est l’éternel retour. Et d’ailleurs il n’y a pas que les
Béotiens qui y retournent à William… D’autres peintres qui lui ont succédé ont su revenir sur ses oeuvres, les regarder (plutôt bien) et s’en inspirer, ou les transfigurer. Bien à vous deux, en
souvenir d’une certaine soirée passée chez une délicieuse compatriote de William…
Quel plaisir de vous retrouver sur le blog ! Oui beaucoup lui ont succédé dans la chaîne de la création. Et beaucoup l’avait précédé aussi… L’expo s’appelle d’ailleurs “Turner et ses peintres”.
Et votre idée d’anagramme me plaît beaucoup.
Notre connaissance commune commente souvent ici, comme vous le savez peut-être. Et m’a fait entrer dans le monde de la peinture anglaise, notamment, le charmant Bonnington.
Alors tu y as été, chanceuse ?
C’est grand, c’est magnifique… Voilà !
Oui, j’y fus et c’est inoubliable. Chaque soir, j’ai un bout d’océan ou de rocher dans les yeux et chaque matin un coin de ciel et ses nuages…
Par contre, ses personnages sont très vilains, surtout les femmes ! On sent bien que ça ne l’intéressait pas des masses.
C’est mon préféré! Un poète ce peintre.
C’est vrai que c’est indissociable. Et je connais ta profonde admiration pour lui. Merci de ton coucou et continue à venir saluer les poètes.