La cabane, c’est l’enfance pour moi. C’est la maison de l’enfant, son échelle, son imaginaire. Les cabanes peuplent ma mémoire. On en a même eu une dans un arbre !
Je crois – j’espère – que l’intérêt pour les cabanes est encore présent chez les enfants. J’en croise souvent dans me promenades. Plus ou moins élaborées, foutraques, aérées, inachevées…
Et je sais que c’est très branché (ah ah excusez moi !) de faire un petit séjour dans des cabanes en hauteur. Mais je préfère celles des enfants.
Celle-ci doit être l’œuvre de ” grands ” : les piliers, la toiture, on sent la réflexion et la concentration. Elle appelle l’étymologie : Le substantif féminin « cabane » est un emprunt au provençal cabana (« cabane, chaumière »), lui-même issu du bas latin capanna. Selon le Trésor de la langue française, le terme est attesté en 1387 dans le sens de « petite habitation sommaire » et en 1462 dans celui d’« abri pour les animaux ».
Voilà la cabane des plus petits, version tipi.
On prend un peu ce qu’on trouve mais ça tient !
Les enfants d’aujourd’hui connaissent-ils les indiens ?
Ah j’ai trouvé – je suis incorrigible ! – une cabane à mots.
J’imagine le travail des instits ou des animateurs !
J’imagine l’effervescence des enfants devant les consignes : des mots et des images. Des petits panneaux de bois pivotants avec quelques mots au recto et une image au verso. Ainsi se construit un livre aléatoire qu’on feuillette.
Puis il y a En cabanes * , un livre de mon amie Catherine Sanchez qui vivait dans les bois : ” C’est le récit de la vie de ces artistes, peintres, poètes, sculpteurs, danseurs et autres qui disons, entre 1970 et 90, ont investi les cabanes abandonnées par les résiniers, pour y vivre au quotidien, dans des conditions très austères et qui, tous unanimement, reconnaissent aujourd’hui que ça été fondateur pour leur existence future “. Mai 2010 Sud-Ouest
C’est un beau livre, simple et vrai. Des hommes et des femmes qui ont vécu leur rêve.
Je vous épargne La Cabane au Canada, La cabane bambou (c’est stupéfiant d’entendre ça aujourd’hui !), La Cabane au fond du jardin quoique la version de Laurent Gerra est gratinée. Je préfère rester avec les indiens.
* En Cabanes – Collectif – Editions Opales, 1995.