L’étourneau

L’étourneau CostermansMarc
Poème inédit

L’étourneau

Un étourneau me frôle, distrait. Il ne m’a pas vue. Je n’existe pas.

N’applaudissez pas : la grâce du funambule n’est pas tendresse, elle est désinvolture. Sansonnet dit-on, à quoi l’on répond : vers libres.

Détouré sur fond bleu, précis dans la capture
Pas de flou pour toi, étourneau.
Tu es fixé, sage comme un modèle.
Dans mon œil, étourneau, tu te dé-ciel.
Dans mon œil, étourneau, tes éclats verts et violets tremblent.

Plus tard, une rose éclatera en vol,
Molle autant que ton œil était dur.

Nous flamberons sans joie mais nous flamberons, pétales exténués.

Guidés par notre bec.

6 juin 2017

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Denis
Denis
il y a 5 années

Très joli ziozio (ne pas enlever les o svp) … avec de très belles couleurs si on le regarde de près.
Ça se mange ?

Denis
Denis
il y a 5 années
Reply to  Denis

Correction : (ne pas enlever leS o svp) … tu peux faire ça Claire ?

Denis
Denis
il y a 5 années
Reply to  TempesduTemps

Il me semble que c’est toi qui m’a raconté, dans notre enfance, que tu avais rencontré une personne dont le désir extrême était de manger de la mouette.
Pour certains, surtout les cultivateurs, les vols d’étourneaux sont une véritable calamité car ils sont particulièrement voraces.
Quant à les manger, je plaisantais … j’ai plutôt envie d’un bon gros pigeon bien gras. Au printemps, il y en avait d’énormes, nombreux, qui squattaient les arbres du quartier. Je n’avais jamais vu ça.

Claude
Claude
il y a 5 années

D’abord les zoisox ça ne se mange pas. Na. “Pétales exténués” j’aime.

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