Assez de jérémiades sur le temps : c’est lassant ! Oui, en France, cet année, l’été est faiblard. Mais la lumière peut être bête quand le soleil s’installe grassement, toute la journée. Sauf à l’aube et au crépuscule.
Notre grand plaisir : toutes ces bestioles qu’on ne voit pas en ville ! Des ailés, des pattus, des cornus, des écaillés, des innommables : dessous à gauche, ceci n’est pas une punaise mais une chose aux formes géométriques.
Les hirondelles échappent à l’objectif et c’est mieux ainsi peut-être : elles sont dans l’œil et la mémoire, passantes légères et rapides au vol imprévisible.
Le moulin… Une nuit, la lune agrippée aux branches se donne à voir, toute entière :
Et l’eau aussi a ses habitants que l’on dérange très peu ; s’en fichent de vos doigts de pied juste à côté.
Ma carte postale est un vrai bestiaire. Presque toutes les photos de ce billet (notamment la photo de Une) sont de Clarisse Méneret-Massart qui par chance pour moi est ma fille : elle aime les règnes végétal, animal et minéral autant que moi. Nous passons un temps fou aux aguets (et aux fous-rires aussi). Les rencontres ont lieu souvent, depuis les chiens et chats des villes aux bêtes rares et merveilleuses pour les citadines que nous sommes. Nous aimons même les araignées… Mais c’est une autres histoire.
Et comme je suis vraiment à la campagne, j’ai un peu de mal avec les zones blanches. Elles ne sont pas propices à la communication mais au silence. C’est indispensable de disparaître des écrans, un temps.
À suivre quand même…