Il existe des maisons folles ou peut-être des maisons qui accueillent notre folie, y répondent avec joie, nous entraînent dans la leur. J’ai le privilège de connaître une de ces maisons où tout est bousculé. Malgré son apparence sage et presque austère, elle est le théâtre de phénomènes étranges, d’installations artistiques très éphémères, de saynètes en tous genres. C’est une grande scène à plusieurs niveaux, les acteurs en sont aussi les spectateurs et inversement. Il s’y produit des opéra(tion)s, des (dé)rangements, des attaques contre des envahisseurs de toute nature et de l’hospitalité pour bestioles et humains de planètes diverses.
On y trouve des toiles d’araignées qui font des tissus… arachnéens (à droite dessous) :
On y trouve des mues de serpent qui feraient une robe de rêve
On y trouve des frelons dont le nid est digne d’un grand couturier ou de Christo :
Mais aussi, pour ceux et celles auxquel(le)s les bêtes sus-nommées inspirent de la crainte voire du dégoût, on y trouve des humains charmants et souvent étranges, des libellules en quantité, des rainettes et des hérons, des lièvres et des renards et des oiseaux divers et d’été. Et puis la plupart des habitants de cette maison aiment les textes. Par exemple celui-là, de Queneau extrait de Les Fleurs bleues :
Parfois, les bicyclettes décident de vivre leur vie roues en l’air, ce qui est tout à fait original et n’a pas encore vraiment fait ses preuves côté “vélocité”. Mais ici, tout est possible.
OUI, j’aurais du mettre la version d’Elvis ou à la rigueur celle de Bob Dylan mais là, c’est l’original !