Aujourd’hui, je ne peux écrire que sur le doux Django. Je ne peux faire autrement. Il est présent dans son absence. Il occupe toutes les pensées. On anticipe sur le vide qu’il laisse. On sait déjà le manque qu’on aura de lui, de ses joies, de sa profonde gentillesse, de son amitié sans faille. La perte encore. Et aussi la chance de l’avoir connnu.
On pense toujours du banal quand on pense aux morts. On voudrait la berceuse, le caressant et c’est la brisure et le blessant. On a encore – persistance rétinienne – le grand corps souple et alerte, la joie du bain, du bâton à croquer, de l’os à ronger. On a mille images mélangées et puis surgissent celles des derniers jours, la vie qui quitte l’œil, le souffle haché et difficile et quelque chose – chez la bête qui ne peut dire avec nos mots – d’une incompréhension. Quand on pense à lui, on ressent également cette douleur d’une respiration qui se suspend, agrippant le plexus. Mal au cœur. Chasser ces images. Dépasser la tristesse.
Alors on donne tout, on déploie des trésors de douceur. On convoque les cavalcades et les rires. On mobilise les souvenirs drôles, les pitreries du chien qui aimait nous entendre rire, les attitudes étonnantes, les postures hilarantes. On revoit toute cette beauté et cette force. Une pureté. Tout le monde aimait Django, même ceux et celles qui ne l’avaient vu qu’en photo, à qui on en parlait comme on parle d’un membre important de la famille. Et on surfe sur la déferlante de tendresse qui accompagne son départ.

Tu es le jour
Foulant le pré parsemé d’ombres
Au travers des feuillages
tremblants de rosée
Tu es l’éclair
Au bout du sentier
de l’attente
Prime rayon à la brusque brûlure
Brume déchirée
Nid éclaté
Envol durable d’une grive
Haute semence
sur les mousses
Bientôt ivres de miel, de chant
Puis course sans frein au pas de brise
vers l’appel de l’eau vive
Face penchée
Main tendue
Cueillant dans le ciel
aveuglant écoulement
L’instant unique
François CHENG – Le Long d’un amour – Arfuyen, 2003
on vous embrasse Clarisse et toi
Bel hommage à ce sacré chien, petit trésor qui a partagé ma vie pendant presque 8 ans….. C’est pas rien ! Merci maman de ces jolis mots… Tu sais faire toi………..
C’était la bonté même,un chien parfait, je l’aurais aimé même imparfait, mais là, il laisse une trace qui ne s’effacera jamais….
Je suis si désolée pour Django. Je m’associe à votre peine, j’ai pleuré ma chienne Nelly magnifique berger allemand longtemps. Sa tombe est dans notre jardin , nous avons planté un hortensia et des graminés. Elle me manque toujours.Django dit bonjour à Nelly de ma part et continue à propager ton amour pour Clarisse et Claire et les autres qui ont le coeur gros…
Merci Karine de votre passage et de vos mots si doux : le temps de la consolation commence, avec des pensées telles que les vôtres…