Ce sont ces histoires de Père Noël qui m’entraînent vers la philosophie ! Enfin… la philosophie, je m’avance un peu, là. Cette petite fille qui a pensé à lui laisser un mot de remerciement, avec son prénom et son âge, pour qu’il sache (j’ai failli mettre une majuscule à il) que c’était vraiment sympa de ne pas l’avoir oubliée dans sa tournée. Et je me suis dit : va-t-elle avoir ce qu’elle désirait ? Et si oui, quand va-t-elle désirer autre chose ? Parce que sans désir…
L’amour est désir, et le désir est manque disait déjà Socrate. Aïe, ça se gâte ! Et le manque est souffrance. Et la satisfaction du désir, c’est l’ennui. Ça n’est pas moi qui le dit, c’est Schopenhauer.
Vous voyez jusqu’où me mène ce satané Père Noël ! Et d’ailleurs, pourquoi ces majuscules ? Et puis noël, noël… ça n’est pas catholique – façon de parler. C’est même carrément païen ! Une origine possible du mot Noël est le terme gaulois noio (nouveau) combiné au grec hel (soleil), ce qui donne noio hel pour nommer le jour du solstice.
Et il y a d’autres étymologies. Toujours est-il que c’est le solstice qui était fêté vers le 20 décembre et que le calendrier a dérapé pour une poignée de minutes en trop qui s’accumulaient. Mais je m’égare…Ah oui, païen et chrétien, ça me fait revenir à la philo et le beau mot d’espérance. Bien que pour moi espérance soit connoté chrétien – à cause des cantiques, je pense, j’ai des exemples mais cela ferait encore une digression – je le préfère au mot espoir. Mais ça n’est, je crains, qu’une question de musicalité. Quelque chose me gêne dans espoir. Pourtant, Espoir dans l’ancienne langue avait un emploi élégant : il signifiait peut-être, qui l’a remplacé.
À moins qu’il n’y ait dans l’espérance, quelque chose de plus personnel, de plus actif. Avec ce suffixe en -ance comme dans endurance. Pourtant esperar en espagnol c’est attendre ; alors, ce serait une attente active.
La petite fille attend-elle déjà le prochain Noël ? Elle ne croira plus au Père Noël. Mais elle désirera encore, j’espère !
Et pour certains, “l’espérance est violente”.
…..pensée à propos du bonheur de Woddy, une bonne paysanne ponctuait toujours les plats réussis grâce à la qualité du produit de base par un ” Ah! quand c’est bon….. c’est BON.”
Ce qui résumait la matière première et l’art de la cuisiner. A conjuguer en ces temps de bons mets.
Oui, espoir, espérance ne sont pas du même domaine , les transcriptions ou traductions forcément subjectives en disent long sur long sur le champ de pensée du disant.
ET au moment où les jours rallongent,Bonne année et que les rois passent avec galettes et douceurs!
Comment le dire autrement ? Savoureuse litote !
Les rois, je les aimais parce qu’ils arrivaient après les autres, ils prolongeaient la joie. Ils apportaient des choses avec des noms exquis et très difficiles à écrire, enfin surtout la myrrhe. Et puis ils avaient de si beaux prénoms ! L’histoire de la galette et sa fève est d’origine romaine : celui qui trouve la fève, même s’il est esclave, devient le roi d’un jour.
Je n’avais jamais la fève.
Incroyable, 17h45 et le ciel commence juste à rougeoyer… Belle année à toi, l’amie.
Un jour j’ai croisé un type qui avait tatoués sur l’avant bras un S et une poire… Pour Brel, c’est la désespérance (cf.La Quête) qui prime
Rébus ! C’est à cette “musique en forme de poire” que je pensais pour ma préférence de l’autre mot… Et ça marche aussi pour le rétropédalage : je préfère désespérance à désespoir. D’ailleurs, grâce à toi, j’ai commencé La ville dont la cape est rouge d’Asli ERDOGAN. Et ça cogne !
Suis preneuse du livre si c’est possible…
Si tu le lis avant le 26 janvier (bibliothèque) pas de problème ! Je te le passe début 2017.
Une attente active, voilà qui me convient Claire.
Un re-nouveau dans lequel puiser la force de regarder devant sans désespérer d’hier.
Et moi, c’est ta formule qui me convient ! Chaque mot y est à sa place. Et quand je lis re-nouveau, mon esprit me souffle deux choses douces : nouveau-né et reverdie (ou Reverdy). Alors, on a envie de regarder devant.