« Qu’est-ce que je serais heureux, si j’étais heureux ! » Woody Allen

Le Père Noël m’emmène vers des considérations pseudo-philosophiques… Hou, vivement 2017 !

Ce sont ces histoires de Père Noël qui m’entraînent vers la philosophie ! Enfin… la philosophie, je m’avance un peu, là. Cette petite fille qui a pensé à lui laisser un mot de remerciement, avec son prénom et son âge, pour qu’il sache (j’ai failli mettre une majuscule à il) que c’était vraiment sympa de ne pas l’avoir oubliée dans sa tournée. Et je me suis dit : va-t-elle avoir ce qu’elle désirait ? Et si oui, quand va-t-elle désirer autre chose ? Parce que sans désir…
L’amour est désir, et le désir est manque disait déjà Socrate. Aïe, ça se gâte ! Et le manque est souffrance. Et la satisfaction du désir, c’est l’ennui. Ça n’est pas moi qui le dit, c’est Schopenhauer.
Vous voyez jusqu’où me mène ce satané Père Noël ! Et d’ailleurs, pourquoi ces majuscules ? Et puis noël, noël… ça n’est pas catholique – façon de parler. C’est même carrément païen ! Une origine possible du mot Noël est le terme gaulois noio (nouveau) combiné au grec hel (soleil), ce qui donne noio hel pour nommer le jour du solstice.
Et il y a d’autres étymologies. Toujours est-il que c’est le solstice qui était fêté vers le 20 décembre et que le calendrier a dérapé pour une poignée de minutes en trop qui s’accumulaient. Mais je m’égare…Ah oui, païen et chrétien, ça me fait revenir à la philo et le beau mot d’espérance. Bien que pour moi espérance soit connoté chrétien – à cause des cantiques, je pense, j’ai des exemples mais cela ferait encore une digression – je le préfère au mot espoir. Mais ça n’est, je crains, qu’une question de musicalité. Quelque chose me gêne dans espoir. Pourtant, Espoir dans l’ancienne langue avait un emploi élégant : il signifiait peut-être, qui l’a remplacé.
À moins qu’il n’y ait dans l’espérance, quelque chose de plus personnel, de plus actif. Avec ce suffixe en -ance comme dans endurance. Pourtant esperar en espagnol c’est attendre ; alors, ce serait une attente active.
La petite fille attend-elle déjà le prochain Noël ? Elle ne croira plus au Père Noël. Mais elle désirera encore, j’espère !
Et pour certains, « l’espérance est violente ».

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