J’admire ceux et celles qui, la main sûre et le geste précis, vous préparent une valise en deux temps trois mouvements. Cela m’impressionne beaucoup. Je connais des spécialistes, certain(e)s m’ont même enseigné l’art de boucher les espaces avec des chaussettes ou des petites culottes… Je ne pars plus beaucoup, pas très loin et jamais pour très longtemps. Tout est relatif et cela ne change rien à cette affaire de bagages. En plus cette fois, je ne partais pas seule et si les bagages du copain (il ne sait pas les faire tout seul) se résument à une couverture, une vieille serviette de bain, une grande laisse très costaude et surtout… les croquettes, il faut quand même penser à tout. J’oubliais la trousse pharmacie spéciale chien à bobos !
Revenons à nos bagages ! On fait comme notre mère nous a appris : on part du bas : chaussettes, chaussures, on remonte, pantalons, jupe etc. : ça aide un peu. On pense à la météo et on rajoute un lainage et même un imper. En plus, il y aura deux maisons successives, différentes dedans et dehors : on prévoit donc pour deux SOI différents, on ne sera pas la même. Le départ, même si la distance est infime entre les deux lieux que l’on habitera, se complique. L’ailleurs se multiplie. Et les chaussures aussi, on sait bien que l’on ne pourra marcher pieds nus tout le temps. On en emporte trop, on le sait mais plus on fait, défait, refait, moins on trouve à enlever, au contraire on en rajoute. » Si je ne l’emporte pas, je vais le regretter. »
Et au retour… quel cauchemar ! On aimerait que les affaires aillent toutes seules dans la machine, sur le fil, et en volant comme le tapis de Sinbad retournent à leur place. On retrouve des odeurs d’eau, bains de rivière, d’herbe, de bois, de feux de cheminée (si si, il en fallut quelques uns).
On attend un peu… on sait qu’on va repartir. J’ai rien oublié ?
Vous n’y coupez pas :
PARDON !