Quand on en part, on perd connaissance.
Le savoir c’est la saveur, sapere c’est avoir de la saveur et cela devient savoir. On acquiert un savoir. On pourrait dire aussi s’avoir, avoir soi. Et puis quand on dit ” Je sais, je sais… ” on entend bien par dessous “Je sais bien mais quand même ” avec la petite résistance qui empêche de danser en cadence. Une croyance peut survivre au démenti de l’expérience.* Et ça, ça ne marche pas avec connaissance.
Avec la connaissance, on est dans l’ÊTRE et avec le savoir dans l’AVOIR. Enfin, je perçois ça dans ces mots difficiles, j’entends par petites touches, l’esprit à tâtons, toute une approche de la vie même.
*Octave Mannoni
P.S. : Même si le rapprochement de (connaître) “co-naître” avec “naître avec” est tentant, cela demeure un simple jeu de mot. Jouons avec les mots, ils se jouent tellement de nous.