Bien sûr qu’ils m’intéressent ces croquis rapportés de là-bas ! Tout comme les beaux tableaux de Churchill peints à Marrakech (voir le billet de septembre 2012, Mamounia d’avant).
J’aime ce que Delacroix y a vécu, ce qu’il y a vu et comment il a vu. Est-ce parce que la région dans laquelle il a séjourné est celle de ma naissance ?
Mais pourquoi ce voyage ? Et comment Delacroix se trouve-t-il embarqué dans ce qui est une mission diplomatique ?
Cliquez sur le visage de Delacroix dans le cadre ci-dessous.
Je propose ce très bel article car tout y est indiqué, notamment le périple et les dates et beaucoup de croquis que je n’aurais pu vous montrer. Le , l’expédition quitte Zerhoun pour arriver près de Meknès où ils assistent à de grandes fantasias ou ” courses de poudre ” : si vous saviez combien cela me parle !
Enfant, quand nous assistions à une fantasia, outre le spectacle plein de bruits et d’odeurs, ce qui me terrifiait le plus, c’étaient les plaies aux flancs de chevaux : je détestais les étriers de métal !
Les portraits de Delacroix sont superbes : les visages d’hommes me ramènent à des souvenirs d’une vivacité étonnante, les femmes, les chibani (vieux), les bêtes, les chevaux bien sûr ! Tout me revient ! J’y suis.
Ce qu’il y a de merveilleux dans ces pages, c’est la fringale du peintre de tout saisir, la justesse des teintes, les notes griffonnées à la va-vite, la rapidité qui annonce la photo.
1832 – sept mois – sept carnets. Une œuvre !
Comme une ancre qui perce ton coeur! Vous soeur et frère natifs sur cette terre, nous sommes imprégnés…. Tout nous touche au plus profond. Delacroix capteur de l’essentiel… Churchill, Delacroix et combien d’autres amoureux de cette terre généreuse… Mon coeur bat toujours aussi fort!
Merci pour ce billet.
J’aime beaucoup Delacroix. Superbe voix et belle musique.
Ton petit frère né au même endroit que toi.
Fort billet, merci.
Heureux caravanage de souvenirs depuis ce pays si tant beau.
Oasis votre enfance, quelques années plus tard notre course depuis ces formidables instantanés Delacroix pour un tout aussi lumineux lieu où se chantait mariage… La boucle est nos vies.
Belle illustration sonore aussi ! ?
Entre autres souvenirs, oui, votre arrivée, ta compagne et toi de là-bas dare dare, pile poil au dernier moment, vous DEVIEZ être là, Tomoko était témoin à mon mariage avec kitusé. Et vous êtes arrivés juste à temps de retour de ce pays merveilleux pour que Tomoko, sous l’œil effaré du maire, sorte son petit sceau rouge pour apposer sa signature : quel moment !
Moment très heureux, qui dure encore.
Vivent les transports du transport !
oui, Claire, tu viens d’ouvrir et comment, la porte par laquelle notre sensibilité est prise de vertige dans le tumulte de nos souvenirs, tout y est. Merci à toi.
Et oui, Daniel, bien sûr que ça te parle tout ça ! Ce que je trouve prenant, c’est la similitude entre les images croquées en 1832 (pour peu, il y aurait les odeurs !) et ce que nous avons connu à la fin des années 1950 : plus d’une siècle !
Merci à toi, mon toujours Chouchou !