Cette fois, je donne le nom du peintre en titre, comme ça je n’oublierai pas : il est mal orthographié parce que mon ordi ne sait pas faire les O barré. Il est danois (le peintre). Nouvel essai = HAMMERSHØI. Parfois quand on insiste…
Mes ami(e)s savent que je porte un intérêt tout particulier aux peintures de nuques, de nuques de femme mais pas seulement…
Et j’aime beaucoup ce tableau – Intérieur – parce que justement, il est si pudique et si silencieux que l’oeil est tout entier capté par cette nuque éclairée ; c’est elle qui accroche le regard parce que le reste du tableau est plein de vacuité… Ils ne parlent pas ces meubles, ce mur gris non plus… rien ne parle. Et il ne se passe rien. Il y a juste ce cou qu’on imagine tiède dans toute cette grisaille, un peu de sensualité dans un monde éteint : cela seul VIT.
Et là s’impose à moi :
Merci Hammershoi, merci Erik Satie
Il est vrai que la nuque des femmes me troublent de leur délicatesse.
Les cheveux remontés laissent échapper quelques rebelles d’une finesse gracieuse.
La peau découverte semble d’une telle douceur qu’il est difficile de se retenir d’y déposer un effleurement de lèvres.
La nuque des femmes me rend simplement amoureux.
Et tu oses dire que tu n’es pas poète !!! Un regard comme celui que tu poses, c’est ça la poésie, le réel amoureux. Ahhh que je suis contente de ton commentaire. Merci, Denis
Tu te souviens de ce cou de girafe que tu avais décrit et que tu trouvais beau ?? Moi, ça m’enchante !
Absence de couleur : mur gris, robe noire, même l’image dans le tableau accroché au mur est sombre.
Absence de mouvement : tout est immobile, en attente mais de quoi ?
Absence de désordre ou de superflu qui aurait pu témoigner de la vie.
Absence de ligne courbe, que des droites, bien horizontales ou verticales – aucune oblique – et des angles droits ; même le plateau nous cache sa rondeur.
Echappent à cette froide rigidité les plis de la robe dont le tissu paraît chatoyant malgrè sa noirceur, et le peu de peau que la jeune femme a oublié de cacher.
La seule “fantaisie” est donc le rouge du bois du meuble et… la soupière : c’est elle l’intruse.
Dans un tel décor, la femme n’en est que plus intriguante et sensuelle. Elle aimerait sans doute que le peintre lui adresse la parole. Enfin, c’est ce que je lui souhaite…
Oui, Horus, ton regard est aigu, yes yes et tu rejoins Véronique pour le soupière en punctus : opposition donc d’un décor tout en lignes droites (sauf notre soupière qui est donc féminine)
et d’un personnage en courbes et lignes arrondies.
Je pense que tu es le peintre et que tu aimerais lui adresser la parole, non ? Parle avec elle.
Je pense qu’il y a un film de Bergman où une femme qui vient de se marier raconte sa journée … elle sort les assiettes de l’armoir, elle met le couvert, elle prépare à manger, elle ramasse le
couvert, elle fait la vaisselle, ensuite elle range la vaiselle pour ensuite resortir les assiettes pour mettre le couvert …
J’ai la méchante habitude de lire une histoire dans un tableau au lieu de regarder la beauté! Je suis sûre que l’expression ‘Happy domesticity’ a été inventé par un homme!
Avec Erik Satie on a envie de vraiment ‘écouter’ et de s’assesoir pour boire un verre de bon vin (au lieu de ranger sa vaiselle en même tant …) … tient, quelle bonne idée, c’est l’heure!
Sûrement “Scènes de la vie conjugale” qui, s’il m’en souvient, est vraiment le film de l’ennui et quotidien comme “tue-l’amour”… Non, Warren, ton habitude n’est pas méchante et elle te
permet de faire des rapprochements, des liens entre les choses : vraiment Hammershoi et Bergmann, c’est bien trouvé !
Oui, boire un délicieux verre en écoutant la Gnossienne (et même autres chose), c’est ça qu’il faut faire !! A ta santé, Warren…
J’ai oublié….
Et la sensualité de la soupière dans ce tableau d’Hammershoi ? Il faudrait écrire un petit traité là-dessus, n’est-ce pas ?
Ohhhh figure toi que j’ai failli parler de la soupière ! elle est belle, hein ? Et le petit éclat de lumière sur le plat que tient la femme ? J’ai été sévère avec le mobilier : ça a l’air cossu et
bien tenu mais la nuque, hein, la nuque…
T’imagines la cata s’il avait mis un miroir ? on aime tant ne pas connaître le visage et juste l’imaginer…
Encore un point commun avec toi Claire!
J’ai la photo de la nuque de Claire (voir blog de Lucie 16/7/2009) qui complète ma collection de photos (2 pour l’instant!). L’autre est une très belle photo d’une femme avec un chignon noir, un
peigne à l’ancienne planté dans la masse sombre, un collier de perles de jais, des châles et une épaule blanche. Là aussi rigueur et sensualité. Etrange, non?, que nous soyons intriguées par
l’absence du regard, du visage…
Bon week-end
Chouette alors ! je regarde souvent (sur mon mur d’images) un beau Constable, un Berthe Morisot, un Matisse et 2 Utamaro dont un avec miroir. Celui que tu décris, ce n’est pas le Constable ? ça
correspond… Sinon, de qui est-il ?
Merci de tes visites
Les notes de Satie coulent de quelques mèches échappées des épingles à cheveux, et ça me passe partout, jusque dans la nuque tiens !
“Prends conscience de ta nuque,” je me dis, un bout de corps trop oublié sans doute, là où ça tiraille pourtant et où ça fait du bien même quand ça fait mal.
J’adore ce tableau, oui et la musique qui le comble.
Ravie que tout te plaise mais je comprends que tu sois chez toi avec cette image et cette musique.
Oui, connaître ce que l’on ne peut voir de soi, dont on prend conscience par le toucher, “ce bout de corps” – comme tu le dis – qui porte la tête.
Le mystère, une fois encore