Allez, disons le tout net : une vieille fatigue s’installe. Un douloureux désir d’être déjà plus loin dans l’été, comme si avec le temps s’éloignait le plomb. Interminable juillet où tout s’essouffle. Revenir aux fondamentaux : la musique qui dit sans mot, les bêtes qui sont belles et ne demandent rien à personne. Opérer un retrait salutaire. Une urgence de silence. Et pourtant, je suis là à écrire ces mots…
Aspirer à un temps où personne ne serait mis en demeure de se justifier, où les insultes seraient bannies, où cesseraient l’ère du soupçon, les yakafokon et les solutions prêt-à-penser ; un temps où mettre les gens dans des tiroirs cesserait d’être commode (!). Bref, demander l’impossible. Même le silence prête à interprétation. Alors oui, l’eau, les bêtes et la musique.
Entendu ce matin plein de chansons d’un autre temps dont on ne sait dire s’il était plus doux. On ne veut pas tomber dans le « c’était mieux avant » mais ces chansons-là, on les aime comme on aime encore ceux qui les chantaient.