Doux temps enfuis

Je ne saurais dire l’immense affection éprouvée pour l’ami qui est parti, pour sa famille, pour ce lieu qu’ils nous ont permis d’investir, dont ils nous ont permis de jouir. J’y ai éprouvé parmi les grandes joies de ma vie. À tous, à lui, MERCI.

Spécial dédicace : famille G.

Il y aura peu de textes. Il y aura beaucoup d’images. C’est un lieu très aimé. Ce lieu, plein de souvenirs de rires et de jeux, de baignades et d’enfants, de fleurs et de fruits, il ne sera plus jamais le même maintenant. Quelqu’un s’en absente. Mais, grâces lui soit rendues, que de cadeaux ce désormais-absent nous a faits !

Les débuts de soirées : applaudissant la première pipistrelle en notant soigneusement l’heure et appréciant en silence leurs folles acrobaties, leur donnant des noms, chuchotant parfois notre admiration pour un looping parfait, des croisements loufoques. Doux instants. Une fois, entre chien et loup, le passage magique d’une chouette. Émotion silencieuse.

Selon les saisons, des fleurs, des fleurs partout !
Les merveilleux pois de senteur, les petites orchidées sauvages (ici Pyramidalis mais aussi la merveilleuse bourdon, préférée de Clarisse), les tapis de cyclamens deux fois l’an. Sans oublier les marguerites et les violettes.

Alors parfois, on craque et on fait un petit bouquet :


Et les graminées dans les champs, le colza et les plantes-sans-nom faisant des paysages un plaisir des yeux et de l’âme. Tout le généreux végétal.

 

Et puis, dans l’inventaire à la Prévert, il y a les rivières. Celle où nous baignons le plus souvent : elle est fraîche, vivante, fluide. Tantôt elle court sur les pierres, tantôt elle joue au fleuve et s’étale large et lente. Nous avons deux plages : luxe total.

Des bêtes aussi, bien sûr ! En plus des pipistrelles et de la chouette, les vols de grues, le héron, les milans, tous les oiseaux des campagnes.

Le nid de frelons à la Cristo  La rencontre entre l’âne et le chien blanc  Les rainettes en forme de fèves

 

Et l’amitié qui enveloppe les lieux, les rires, les repas, le cerf-volant, les feux de cheminée, les
séances de cinéma… Parfois, chacun vaque dans son coin : l’un lit, l’autre bricole, il est permis de ne rien faire.

On travaille aussi : ramassage de feuilles, jardinage, plantations, lutte contre les ronces, cueillette de fruits (mmhhh les premières mûres…), les cerises, les prunes, les petites fraises sauvages. Sur la photo, grand-mère et petite-fille s’en vont aux cerises, celles que les oiseaux auront laissées.

Les voitures et les bicyclettes, les équipées dans la campagne à pied ou en automobile, les pique-niques chics dans le petit bois aménagé avec déguisement décidé par la reine du jour : chaque année, changements de couleur. Champagne !

Tant à faire et surtout s’amuser. Être ensemble ou seul. Se taire parfois dans la douceur du soir, un verre à la main.

Savourer la vie. Merci, l’ami

 

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