La vie va vite. Plein d’idées trottent que l’on voudrait choper : on voit un visage intéressant, on entend un mot bizarre, on attrape au vol une idée, on lit un très beau livre et on se dit “il faut que j’en parle !”. Pas tout, hein, on en garde pour soi, c’est nécessaire et même vital. Mais le partage… J’entends pour la première fois le nom de Daniel GOYONE qui a écrit de si belles chansons pour NOUGARO ; dans la même émission, j’entends ce musicien jouer avec un splendide percussionniste Trilok GURTU (je n’ai pas trouvé le morceau sur la toile ) etc. On tire un fil et toute la pelote de perles musicales vient. On se retrouve à danser avec les impalas !
Et avec les musiques viennent des photos anciennes, celles qui vous parlent de voyages au bout du monde, d’exotisme, de souvenirs presque recouverts par le limon des fleuves qui ont depuis coulé dessus. Les souvenirs approchent attroupés. Un troupeau d’impalas. Ils bondissent et disparaissent. Ils laissent une fumée, de cigarette sans doute, un fumet aussi de passé dont on a oublié le goût. Celui de la gauloise ? Celui du premier sashimi ? Du premier miso au petit déjeuner?* Je vous raconterai mes japon bientôt, en roman-feuilleton… Mais le plus joli des ces derniers jours, c’est l’ami assis en face de vous à la terrasse d’un bistro : on est bien, il fait bon, on est un peu fatigué. Il boit une gorgée, s’étire et dit tranquillement : La pépie vient en buvant. Un ange passe à califourchon sur un nuage. On s’arrime (cf. NOUGRO) et… Chin chin, les amis, Kampaï, Cheers, Salud ou Salut (pour les catalans) et Saude pour les portugais !
*Miso : potage japonais
Photo de Une : Ghislaine MEICLER