Il y a 7 ans, ta fin… et toujours pas d’âge de raison en vue. Toi, tu as 33 ans pour toujours.
Photo M. Demptos
Lettre 17 du 30 novembre 2006
[…] Fait tout brumeux ce matin. La silhouette des platanes découpe onctueusement la brume épaisse. C’est un peu magique.
Nous cherchons tous à être complets et nous n’y parvenons pas parce que c’est impossible.
Ce que je suis en train de comprendre ici, c’est qu’il faut s’appuyer sur ce manque et non pas le répudier.
L’accomplissement de soi est un inaccomplissement avec lequel on pactise. Et toc.
Je t’aime.
T.
Thomas Mèneret – Dernières Lettres à ma mère – Pleine Page éditeur, 2009
…
les mots ne sont rien face à ça
… les pensées amies sont tant.
Une pensée pour toi, Claire, en ce jour de ressac.
Flux et reflux. Les amis sont là.
Je te lis, je reprends “Dernières lettres à ma mère”… des bribes s’agrippent à ton abime, je me dis, dans la beauté de l’écriture… je regarde, je te vois, …je te serre dans mes bras
avec tendresse.
Entourant l’absence, je sens les présences.
21 juin, jour de l’entrée de l’été sur le calendrier et du départ de Thom, je pense qu’il a trouvé son été éternel sans nuage. J’aimerais tant trouver, choisir les mots de consolation et
d’apaisement pour adoucir et calmer cette effrayante tempète. “Amour”, je t’aime ma petite soeur, je te prends dans mes bras et te berce en regardant cette magnifique photo…
Je reçois, ma Nana, avec gratitude et émotion et tes mots et la tendresse qu’ils contiennent. Ils m’accompagnent, au sens très fort du terme, me tiennent compagnie, me soutiennent, créent autour
de nous une enveloppe transparente et douce.
Fort à toi.