ZA OUI !

L’univers est une catastrophe tranquille dit Saint Pol Roux et moi, je m’immerge dans la lecture difficile et salutaire de La Traversée des catastrophes – Philosophie pour le meilleur et pour le pire* de Pierre ZAOUI (d’où le titre de ce billet, qu’on me pardonnera, j’espère). Oui, je me régale vraiment de cette célébration de la vie par la mise à distance – ou la mise en doute – argumentée(s), de tout le discours qui entoure la maladie, la mort, bref les trucs pas très rigolos qui nous arrivent – quoique la mort, c’est toujours celle des autres, comme le note de façon très pertinente Pierre Zaoui.

Je jubile aussi parce que je trouve là de nombreuses réflexions, enfin formulées de manière claire et juste, qui jettent de la lumière sur le vécu des catastrophes : lumières de l’intelligence, lumières bravaches d’un manuel de survie, lumières courageuses de la lucidité, lumières douces – et non mièvres – sur le vitalisme, lumières crues sur le mourir. L’intelligence, si elle tape juste – et c’est à ça qu’on la reconnaît – est toujours jouissive.

Le contraire d’un livre béat, notre Traversée (et ce mot est précis et juste), plutôt genre Titanic, mais pas de quartier… droit sur l’iceberg !

Extraits : 

Zaoui 2.IMG 0001

Et encore :

Zaoui 2.IMG 0002

Puisqu’il faut perdre, soyons de beaux perdants !

P.S. : mes amis amoureux de musique (et de quatuor en particulier) pardon pardon pour le bout de Schubert mais vraiment les Berg, c’est trop beau : c’est le sentiment tragique de la vie ! Mais on aura connu Schubert et rien que pour ça …

* Le Seuil, 2010 (L’ordre philosophique)

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