J’étais décidée à faire un billet consacré à ce musicien prodigieux :
Je cherche dans mes centaines de billets et pas une fois je ne trouve le nom d’Egberto Gismonti ! Comment est-ce possible ? Sa présence dans mon univers musical remonte si loin et se fait si forte encore ! Ce Gismonti que j’ai eu la chance d’entendre en vrai en fin des années 80 dans une petite salle à Pessac.
Il était une fois un musicien brésilien qui savait tout faire :
https://www.youtube.com/watch?v=K1EwZPvdmvw&list=RDRI4uZ9J402U&feature=player_detailpage
Tous les morceaux sont longs parce que ce sont des voyages, forêts denses peuplées d’oiseaux et d’esprits. Laissons filer la pirogue sur cette eau de naissance. Il s’y faufile des sons, des envoûtements, des soubressauts. Il y a du monde et on est seuls à ras de terre, à la cime des arbres, sur ce fleuve. Dans un monde de sons : MAGIQUE.
Et puis, je m’agace parce que je ne trouve sur la toile aucun des morceaux de mes vieilles galettes vinyl. Tout a disparu de cette époque.
Alors, je me décourage.
Et comme je suis capricieuse (mot de la famille de chèvre), je change d’idée, je gambade et j’ai envie de vous faire partager ça, vu aujourd’hui, pas loin :
Pas faciles à attraper dans le viseur, ces minuscules machins qui sur-sautent sans cesse : une joie de mouvement, de grâce, d’agileté, de vie ! Alors, je ne m’agace plus avec les machines réticentes, les quatre lectures menées de front par défaut de choix, les voisins bruyants et mal-élevés ; je ne choisis rien, je prends tout, à bras le corps, je siffle tout ce que j’entends, je siffle mal, j’embrasse tout, mal, fort, dans le désordre joyeux du printemps : bref, n’importe quoi !
Je ferai mieux la prochaine fois, mais le désordre, c’est si bon parfois !