Jamais finies les interrogations sur le regard. Je parlais à une amie peintre de ce que j’avais vu à Londres et elle me disait qu’un certain stade d’émerveillement stoppe le discours. Elle parle d’expérience. Elle parle d’épuisement du discours ou de son tarissement. Et puis pourquoi parler ? Pour partager ? Mais on est seul avec son étrange émotion. Ça nous parle. Mais ça nous parle de quoi ? Et comment ? Sommes-nous gênés par notre méconnaissance des codes (je dis NOUS mais ne parle que pour moi) ou aspirons-nous à leur culbutage ? Ça nous parle de loin et au loin du langage.
Elle me dit encore l’impossibilité des mots devant ça :
Ça, c’est Sassetta et c’est sensationnel et c’est stupendo (merci Martin, merci Gabriel) !
On re-présente, c’est-à-dire on rend à nouveau présent…. mais par la représentation, on est déjà dans l’interprétation. La narration s’impose puis s’épuise. On est saisis par ce cube gris minéral et semblable à une tombe (en fait une prison) d’où sort un personnage. On voit cette porte minuscule sur le côté du cube. Bien sûr qu’il se passe quelque chose mais on s’échappe de l’anecdotique pour se laisser gagner par le mystère. Ça nous chuchote mais d’un ailleurs, ça nous relie aux songes les plus anciens. Et ça nous parle.