Premier soleil, tout timide.
Grande balade (je pourrais écrire “ballade” avec 2 L) avec l’ineffable chien Django dans les prés qui entourent les vignobles de Picque Caillou, à Pessac et je me prends à rêver des vies antérieures : savez-vous qu’un vigneron passe au moins cinquante fois devant le même pied de vigne ? Je le sais, je l’ai fait !
On n’imagine pas tout ce qu’il y a à faire dans les vignes… Il n’y a guère que le mois de novembre qui soit off. Et que j’te taille,et que j’te tombe les bois et que j’attache, et que j’te cale… et que j’t’épampre et que j’te lie et que j’te rogne. T’arrives au bout d’une pièce (un barrailh), faut que tu recommences à l’autre car tout est en désordre, en bataille, en chantier, tout a repoussé. Et puis après la vendange, il faut recommencer. Fait chaud, très chaud, fait froid, il y a du vent, il pleut, fait printemps, fait automne. Les saisons, on connaît, on vit avec ! C’est dur mais on est libre, dehors et parfois, au creux d’un pied de vigne, un nid plein d’œufs bleus…
Mais il y a un moment, un très beau moment, fragile et gracieux, odorant et délicat : c’est la fleur. Elle est si petite et discrète et pleine de promesses…
Je le sais, je l’ai vue.
je dois avoir encore une bonne 1/2 douzaine de Picque Caillou 96. Faudra penser à les boire…
Sans blague… et tu disais rien ! En plus, 96, faut se grouiller, je suis pas sûre qu’ils tiennent longtemps ! Picque Caillou, quel nom !!
T’en as encore beaucoup des comme ça ?
Je suis presque née dans les vignes, souvenirs merveilleux de l’enfance……
C’est vrai Clarisse… que de souvenirs de promenades dans le Grand Barailh, avec les chiens et que de courses et de jeux avec les vignes à l’horizon. Ah nostalgie…
Non, non, ce temps a existé et quelle chance pour nous d’avoir connu ça, hein ?
On va déguster une bouteille de Graves 2007 avec mon frère pour le déjeuner. Je vais tester sa mémoire car dans sa jeunesse il a beaucoup travaillé dans les vignes. Bon, je ne sais pas si il va
deviner ‘cinquante fois’. Je pense que je vais apprécier ce vin un peu plus que d’habitude grâce à ce billet!
J’ai un très bon souvenir de vendanges, j’ai oublié le mal au dos mais pas les beaux garçons … (ça remonte loins) ! C’est quand que les fleurs vont apparaître? j’irai faire un tour car je n’ai
jamais bien regardé …
C’est au mois de mai, Warren, que la vigne fleurit mais c’est – comme toute les belles choses et la jeunesse – très éphémère
Oui, les vendanges étaient souvent “celles de l’amour”… comme le joli mois de mai
MMMEUHHHHHH le vin des Graves et salut à Graeme !!! Kampaï
Ben dis donc, t’en connais un rayon sur la vigne ! J’adore ce mot “le pampre”. Dans les vignobles, les saisons se lisent comme un livre de la terre.
Oui, c’est ça, le livre de la terre que j’ai feuilleté – et même écrit pendant des années – souvenirs joyeux et colorés avec une maison pleine d’amis, de chiens et de musique. Et oui aussi
“pampre” est un beau mot, le son “an” pris entre ces deux P … va savoir. Les mots sont des images, n’est-ce pas ?
Les vendanges, l’enfer pour le dos et les doigts. Moi, dans la vigne, ce que je préfère, c’est la bouteille.
Oh oui, Dominique , mais les vendanges, franchement, de la gniogniote comparées à d’autres façons (c’est le mot pour les différents travaux). Et puis FESTIF !!!! parceque très arrosées, justement
? Et la dive bouteille, c’est quand même le résultat de tout ces grandes manoeuvres… Le vin, quelle invention !!!