Je suis loin. Très loin. À Montréal, Québec… Jacques Réda dont je parlais dans mon précédent billet dit qu’arrive le moment où partir fait horreur. Mais les billets sont pris, les passeports sont faits. On est attendus. Faut y aller. On se dit : “Mais qu’est ce qu’il m’a pris d’entreprendre un tel truc ?” Mais l’avion décolle et on est dedans.
Je vais à Montréal parce qu’il faut que, le soir du 18 mars, je sois à la Maison de la Culture de La Pointe aux Trembles. Ce soir là, le spectacle La Maison des souffrants est donné. Des extraits de 3 livres *, dits par 3 comédiens + une voix off pour un quatrième personnage, parlent de la dépression nerveuse à la première personne. Trois témoignages de ce que peut être ce terrifiant voyage “au cœur des ténèbres”.
Si ce n’est pas la saison idéale pour visiter cette contrée – mais selon mon amie Marie-Louise la québécoise – il y a deux saisons au Canada : la neige et la boue – nous comptons bien voir des parcs, des jardins, des fleuves et des lacs et rencontrer les gens. De plus, il n’y a pas de saison pour les bistrots sympas, alors, sur le Saint-Laurent, il y aura de la joie, tabarnak !
*Philippe Labro, Tomber sept fois se relever huit, Albin Michel 2003 puis Folio 2006
Mathilde Monaque, Trouble tête : journal d’une dépression, Livre de Poche, 2006
Thomas Mèneret, Dernières Lettres à ma mère, Pleine Page, 2009