L’aveu des nuits

L’aveu des nuits

Enroulée dans son nom,

La nuit navigue sur la crête de l’ému.

La gerbe jaune de l’arbre fracasse la fenêtre.

Combattante sans armes, sans ennemi,

Absorbée par le guet des grues,

Je compte les courbatures des draps.

Couchés sur le dos, on boit les litanies vert pomme de l’enfance.

On dévore au gré des jours des bouts de la mère ogresse, qui son doigt, qui son oreille : ainsi, le temps et nous nous entre-tuons.

On devient fou, folle du bizutage de la vie.

Pourtant parfois, la main douce de l’amour vient lisser la folie, du front vers l’arrière, pour peigner les pensées hirsutes.

Au matin, on pose les pieds sur un tapis de douilles.

décembre 14

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