Retour aux fondamentaux : la mer, pas amère, ” toujours recommencée ” Même si pas du genre ” Cimetière marin ” à la Valéry ! Plutôt façon Conrad (à (re)lire d’urgence : Le Nègre du Narcisse et Typhon. Ça décoiffe !)
Mais avec elle, au dessus, jouant autour et dedans, pavoisant, la lumière ! Sans lumière, sans les mouvements de ciel et de vent, que devient-elle ? Sans les vagues qui arrivent de loin et se déroulent, qui est-elle, la mer ?
Ce jour-là, dies irae, jeu de la colère. Des torrents de lumière dévalant des nuages. Des paquets d’écume voletant des lieux à la ronde. Jusqu’à floconner sur nos visages. Un barnum de sons et lumières. Et de se retrouver, malgré les coins de ciel bleus, pris par les peurs ancestrales, par l’affolement d’assister à un immense opéra que rien ne peut arrêter.
Rien n’est logique et rien ne semble absurde comme l’océan. […] Le flot est sans cesse pour ou contre. Il ne se noue que pour se dénouer. Un des versants attaque, un autre délivre.[…] Comment peindre ces creux, ces reliefs alternant, réels à peine, ces vallées, ces hamacs, ces évanouissements de poitrails, ces ébauches ? Comment exprimer ces halliers de l’écume, mélanges de montagnes et de songe ? Victor Hugo L’Homme qui rit
Alors, c’est vrai que ce jour là, à Bidart, le spectacle était somptueux. Bien que sur la terre ferme, on n’en menait pas large et pourtant le large appelait.
Je ne résiste pas au plaisir de vous proposer à nouveau cette Vague de Courbet qui m’enchante !
P.S. : J’emprunte le titre de ce billet au magnifique livre d’Iris Murdoch dont j’ai parlé, il y a fort longtemps, c’est le billet n°5 de 2010 intitulé ” Bouquet d’Iris ”
P. P.S. : je crois que pour avoir la musique, il faut s’inscrire sur Deezer : c’est gratuit !
Superbe musique. On croit que le ciel danse avec la mer sur la photo, on est le vent. On croit que la vague sur la toile de Courbet s’anime encore un peu plus. Tout est
décidément très relié. Ce sont tous les éléments du paysage, raccordés les uns avec les autres, qui décident et la perception qu’on en a, à un moment T, (ou M).
Ah oui pour la musique (j’avais pensé à B. Britten mais j’ai déjà proposé dans un autre billet) : c’est vrai que ça valse et ça tangote en même temps. Même pas le mal de mer ! Parce qu’on devient
une vague, peut-être ?
Comme un fait exprès, je viens de voir Les Déferlantes tiré du roman de Claudie Gallay que l’on peut voir ici http://www.arte.tv/guide/fr/048071-000/les-deferlantes
Belle adaptation avec du Benjamin Britten en prime!
Come d’hab, connexion (aquatique). J’étais en voyage vers l’océan basque mais mon camarade a enregistré Les Déferlantes et je me réjouis de le voir bientôt. Quant à Britten, c’est plus que cadeau
! Et j’espère que ce sont les ” Interludes marins ” sublimes !