Dur dur pour la musique : Les Chaussettes noires dans Les Enchaînés (1962)… Je renonce : trop tarte ! Et puis Les Righteous Brothers idem pour le titre, chanson pour un film de mec qui meurt mais revient … : la chanson n’est pas mal mais les images sont d’une niaiserie dégoulinante. Je passe encore. Et puis, ce film d’Hitchkock, Les Enchaînés (Titre original Notorious, 1946). Voilà, ça me va !
Même si ce n’est pas vraiment le sujet du billet. Voici ce qui m’amène :
Un pont sur la Seine… des cadenas le décorent comme guirlandes sur un arbre de Noël. Sauf que la symbolique est forte : un couple achète un cadenas à un vendeur (quelle aubaine pour eux, cette mode), écrit les deux prénoms sur le cadenas, l’accroche aux grilles du pont, le ferme et jette la clef dans la Seine. Attachés pour toujours. Pas liés. Cadenassés. Au passage se font prendre en photo pour immortaliser l’instant. On s’en fiche, c’est pour rire… Cadena, c’est quand même la chaîne. Enchaînés, donc. Mais, pourquoi cette clef ? Clef qui ferme. On ne peut plus ouvrir, défaire le lien. La clef est dans la Seine. Pourquoi ne pas tresser deux petits bouts de laine que le temps et le vent se chargeraient d’emporter ? L’attachement, oui. L’attachement à l’attachement, non. Un de mes maîtres m’avait dit cette phrase, il y a longtemps, je m’en souviendrai toujours.
Ces deux-là sont inséparables, pas un pas l’un sans l’autre, quasi siamois.
Mais unis dans la solitude. Si chaîne il y a, c’est juste dans leur tête de canard, très jolis d’ailleurs, les canards de Nana.
En fait de “déliaison”, je vais trier, donner, jeter : faut se délester. Personne ne veut plus de livres ni de disques. Préfèrent acheter neuf, les gens. Alors se défaire de… Ne garder que les chouchous d’entre les chéris. Pour le reste faire de grands sacs et trouver preneurs. Pour toutes ces choses inutiles (?) sur lesquelles on jettera un dernier cil avant d’enfourner dans le grand sac. Déchaînons-nous !
Avant ça, j’ai été très occupée à regarder une petite fille très grande (à laquelle je suis très attachée), jouer, chanter, cabrioler, rire et grimper dans les arbres. Bientôt, je ne pourrai plus dire ” petite fille “. Ça la fâcherait et elle aurait raison. Cet âge entre petite fille et jeune fille. Où l’on rit et l’on est grave. Un âge sans nom où les attachements et les déliaisons s’ancrent.
Mais c’est une autre histoire…
Si octobre s’emplit de vent, du froid tu pâtiras longtemps…
Grâce au buzz concernant Serge-le-lama parti en vadrouille dans le tram, je viens d’apprendre le terme de “poiring” – comprendre faire le poirier dans un endroit insolite… Cette jeune personne ferait-elle du “poiring” sans le savoir ?
Que ceux qui pensent que je délire grave s’informent mieux : les réseaux sociaux, la presse traditionnelle, etc… ce n’est pas fait pour les chameaux, ni les zébres. Juste pour les lamas surtout ceux qui s’appellent Serge…
Tout à fait ! Et pas que du poiring ! Du salting avant et arrière, du flipping et autres gracieusetés. En tous lieux, à tout heure !
Quant à Serge, longue vie à lui (et à ses libérateurs d’une nuit) et à son propriétaire intelligent qui a retiré sa plainte.
“De mon temps”, le pari était de monter dans les véhicules les plus originaux : une nuit j’ai gagné en faisant un tour en voiturette nettoyeuse grâce à un chauffeur adorable qui a très bien compris l’importance du pari ! Les potes étaient blêmes de jalousie ! Mais j’aurais adoré promené Serge (ou Michel ou Georges).
Oui, j’ai bien deviné qui elle était. Elle rassemble, en elle et dans son mouvement, bien des élégances.
Que cette photo de jeune fille est belle et fascinante ! Ses mains, bien à plat sur la passerelle, tiennent le ciel, on dirait. On a envie de faire comme elle. Ce serait comme se déprendre de toutes lourdeurs.
Tu l’auras compris, cette liane est la fille de L’Invisible. Elle n’a aucun problème avec la pesanteur. À défaut, faisons comme elle, DANS notre tête. Chiche ?
Pauvre vieux pont qui s’alourdit de ferraille. De quel droit pouvons nous cadenasser qui que ce soit et quoique ce soit!. Que j’ai aimé cette époque lorsque nous pouvions laisser nos vélos appuyés contre un muret ou un tronc d’arbre, sans entrave.. “Sont y pas biaux nos canards mandarins”? ( je crois); quel vacarme parfois mais un tumulte cancan si naturel…Quelle belle photo sur ce joli ponton se dresse un “Beau brin” un roseau d’ amour solide et majestueux.
On n’a jamais autant parlé de liberté et on s’est jamais autant ” enchaîné ” avec des tonnes de trucs tous plus c… les uns que les autres ! Bon, bref…
Mais voui qu’ils sont biaux, tes canars, tu leur parles en chinois, j’espère. Sont capables de comprendre, hein ?
Quant à la photo, j’en suis assez fière mais la grande petite est un sujet parfait ! Et assez cabotine… Euh, elle me rappelle quelqu’un.
Belle, très belle la dernière photo!
Cette mode des” cadenas sur le pont” est une vraie pollution urbaine: au secours ! ça commence à proliférer sur le Ba/Ba!!!
Oui, ça nous avait vraiment “interpelées”, hein, cette étrange activité qui en dit long, au delà de la mode, sur les rapports humains… Au secours, pas sur le BA/BA ! Montons un comité
anti-cadenas, genre “Libérons les cadenas”
Merci pour la photo : mon modèle y est pour beaucoup (elle a plus souvent la tête en bas que l’inverse) !