Du texte à entendre, le tamis du gueuloir

Que Zhyrair me pardonne mais je n’ai pas d’enregistrements de lui.
Oui, le livre est indispensable ! L’objet est précieux. Et parfois, des voix le portent qui en sont les indispensables messagères, go between disent nos amis… aller entre, voilà, entre l’auteur et le destinataire, émetteur et récepteur, entre la plume et l’oreille. Presque tous les textes sont faits pour être lus à voix haute.

Quand j’écris – en toute humilité en pensant au  » gueuloir  » de Flaubert – je lis ensuite, assez fort et j’entends si ça tient la route, si ça parle, si ça incante… J’aime aussi entendre, comme si un autre sens émergeait, un sens différent ou en plus ; et l’irremplaçable alchimie du son, du mot dit.DSC01644.JPG

En une semaine, d’un samedi l’autre, j’ai entendu la musique des textes : laP1020231.JPG première fois à Lacanau où Catherine Sanchez (ci-contre) donnait à voir et entendre la poésie d’une vie, accompagnée en cela du peintre et dessinateur Pierre Chaveau (ci-dessous) : elle a rendu hommage par la danse et des lectures à ses maîtres et ses amis. Prêté sa voie à leur voix.P1020285.JPG

Et samedi 22, à Bacalan où Brigitte Giraud et Dominique Boudou, aux voix desquels s’ajoutait le doudouk de Zhyrair Markaryan, nous ont offert des lectures. Du beau monde, jugez-en : Rimbaud, Kafka, Apollinaire pour les grandes pointures et puis, Sylvain Tesson, Danièle Sallenave, Salah al Hamdani… et Brigitte elle-même et d’autres encore. 

(Ci dessous Festival Nomades)

Juste à côté des Bassins à flots, tout près du fleuve qui charrie nos équipées intérieures, emmène et ramène nos vieux rêves de départs, nos rimes arrimées.

Merci les messager(e)s, merci les passeurs de rives.

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