Britten Sea Interludes 3 : Moonlight
Elle est tellement moche, cette histoire sans fin ! Et à la simplifier, on risque d’envenimer soi-même et son regard sur les choses, de plonger dans un manichéisme dangereux. À la complexifier, on se perd dans tous les paramètres pourtant bien réels : les acteurs – ils sont nombreux – du conflit, le sionisme, l’antisionisme, l’antisémistisme, l’islamophobie, et tous ceux qui vendent leurs armes et leurs services aux deux (seulement deux ?) protagonistes. On amalgame. On voudrait tant tout comprendre, n’oublier rien ni personne.
Et pendant ce temps-là, des gens, des enfants meurent ; la haine est là, une violence irrespirable. Comme dit Jean Daniel dans son édito de la semaine ” il n’y a que la mort qui gagne “.
Et moi, qui persévère à m’émerveiller des petites choses parce qu’il n’y a rien d’autre à faire. Je continue, cœur lourd, avec comme une rage de l’impuissance, avec une colère de n’avoir rien à faire. Je m’associe comme je peux aux protestations contre l’inhumanité. Ma compassion déferle. Pour le reste…
Je préserve ce qui me fait respirer, ce qui me permet de résister à la tristesse ; je fuis la laideur ; je m’enchante, me laisse enchanter et ainsi, il reste possible d’être vivant, malgré la barbarie à nos portes.

mieux le concert en entier !
http://youtu.be/1sLwoG6QQXg
Mercimercimerci !
pourtant c’est possible…
http://youtu.be/1qhmiQX7M2A
Oui, en musique !
Ça l’était, ça aurait pu, ça aurait dû. Maintenant, c’est le point de non retour, c’est l’enfer, surtout pour certains. Eux ne peuvent plus entendre la musique.
Merci pour ce lien : la musique est fédératrice.
En lisant tes premiers mots, je croyais que tu allais parler de ce film Le procès de Viviane Amsalem : lourdeur, pesanteur de cette guerre millénaire entre les hommes et les femmes pour obtenir
la liberté, un territoire à soi… Guerre qui connaît parfois chez certains quelques répits heureusement mais qui peut se perdre comme dans les conflits que tu évoques dans un jusqu’au-boutisme
absurde et suicidaire… Irrespirable ! Vivement la Princesse Kaguya et sa forêt de bambou
Ah c’est encore une autre histoire, ça ! Je n’irai pas voir ce film, trop de sujets de colère ! Il faut pourtant savoir…
Oui, suicidaire puisque sans autre issue que la mort, donnée et reçue. J’écoutais ce matin une émission sur Hannah Arendt et c’était déjà très compliqué.
Tu me parleras de ta princesse, hein, cela nous fera du bien !