Laurent Le Magnifique

Laurent Terzieff, Gérard Caussé, Bach et Rilke… Des seigneurs.

Je n’ai jamais été fan ou groupie, pas mon genre. Pourtant, pourtant… Il y a très longtemps, j’étais persuadée que Laurent Terzieff existait pour moi, qu’il était beau pour moi. On a les naïvetés qu’on peut. Je ne rêvais pas de le rencontrer, non… J’existais très peu dans cette exercice d’admiration. Mais il était le prince de mon royaume.


 Chaque apparition – rare – m’émouvait profondément. Il incarnait l’être humain dans sa beauté et sa brûlure. Je le découvre engagé et généreux, travaillant les textes les plus exigeants, les mettant lui-même en scène.

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C’est Gérard Caussé l’altiste qui en parle, il dit qu’il a enregistré les Suites de Jean-Sébastien Bach sur son alto et qu’il a eu envie de la voix de Laurent Terzieff entre les Suites. Des chemins de solitude, dit Caussé. Terzieff est mort trois mois après ce travail.

Caussé Terzieff

Et je me souviens alors que… oui, je l’ai vu ! Je l’ai vu dans La Voie lactée (Buñuel), dans Médée (Pasolini), dans Vanina, Vanini (Rossellini). Et enfouies dans ma mémoire, toutes ces apparitions surgissent, venues de loin, magiques. Le prince est là, il parle et dit : […]

Les souvenirs ne se souviennent plus de nous…




Écoutez comme il entre dans le poème de Rilke, comme il le porte et l’habite.

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