Le sabre de Baudoin

Je l’ai adoré, le Tintin, je l’aime encore mais son apparition dans Le chat du Rabbin est tout simplement hilarante !
Léopoldville, 29 juin, 1960

photo Robert Lebeck30_juin_60_baudouin_vol_sabre.jpgBaudoin, roi des Belges, se déplaçait en décapotable dans les rues de la ville pour saluer la foule. On est à la veille de l’indépendance du Congo dit belge qui deviendra République du Congo, puis Kinshasa, puis Zaïre puis de nouveau République Démocratique du Congo. Baudoin 1er a fait le voyage à « Léo » pour remettre les clés de la maison et signer la fin du système colonial. À un moment du défilé, et cela se passe très vite, un jeune noir dérobe son sabre à Baudoin. Il est maîtrisé par la police, libéré le jour même sur ordre du souverain et le sabre est rendu à son propriétaire.

Mais le fait n’était pas dérisoire et l’on peut faire de ce geste, apparemment commis avec la bénédiction des autorités, plusieurs lectures qui se combinent : on peut y voir le refus de prendre l’indépendance comme un don de la Belgique. On peut sûrement aussi l’interpréter comme une volonté d’humilier l’ancien colonisateur.

Lancés sur les traces de l’auteur de ce geste fou, Dries Engel et Bart Van Peel, réalisateurs du film Boyamba Belgique / Ayez confiance en la Belgique, finiront par retrouver Amboise Boimbo, le voleur d’épée, héros secret et éphémère. ci-dessous, clic droit ouvrir

http://www.dailymotion.com/video/xdqtam_ambroise-boimbo-le-voleur-de-l-epee-du-roi_news

Le documentaire est passionnant, construit comme un polar, plein de rencontres et de fausses pistes. Il dit aussi autre chose, comme une métaphore, comme un conte…

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