On croit connaître un lieu. On le côtoie depuis si longtemps. On y a des souvenirs et du présent : on est au port d’attache… Et puis, une lumière inédite, un bateau en plus ou en moins à l’ancre, une musique qui change d’un quart de nuance et c’est tout à refaire et c’est tant mieux ! C’est comme le blues, toujours pareil, jamais pareil.
On ne va plus au marché : il n’y a que de la fringue chic !
On apporte tout et on vit en autarcie ; à partager : du melon, du soleil, des tomates, du vin et de l’eau douce, de l’eau salée pour les bains, des ratatouilles de matins clairs et des fricassées de polars, des frichtis de lumière et des soirées silencieuses. Les journées ne passent pas : elles glissent. Le temps flotte en swinguant. Il y a de l’intemporel dans l’air.
Le chien bleu… Il me donne envie de le serrer dans mes bras avec son air mélancolique… Le temps glisse dans ses yeux qui s ’emplissent des matins et du couchant et vivre a des douceurs qui ne
demandent rien.
Je t’embrasse fort, Claire.
C’est un chien poète : il s’arrête souvent pour regarder une fleur ou une abeille et contemple longuement l’horizon quand il y en a un. Mais cet air-là, il le prend surtout quand il a faim ! Un
regard à vous faire craquer instantanément, à lui décrocher la lune ! (Et lui remplir sa gamelle !)
Oui les douceurs de vivre, à vivre.
Prends soin de toi, belle.
Je suis étonné d’entendre du Miles Davis sur ton blog ! … et tu sais pourquoi.
Bon, je ne rafole pas.
Ben oui, je sais pourquoi ! Mais Kind of blue, franchement, c’est beau ! C’est aussi une façon de m’émanciper des diktats anciens. Oui, peut-être, le Diable, mais le diable est l’autre
face de Dieu.
Dommage que ça ne te parle pas trop. J’essaierai autre chose. Le hang, par exemple ?
Il y a à chaque moment des journées qui passent des petits instants de beauté et de petits bonheur à croquer.
Et j’ai oublié, Clarisse, de dire que la photo de l’inneffable chien est de toi ! Et nous savons combien il est un bonheur pour toi et pour moi ! Un “gros” bonheur !
alors là, pas de doute, je vois un appel du pied : “le soir, les enfants, les chats…”. Et les chouve-sauris tambien, natürlich !
Les chouve-sauris, y en a que là où tu sais ! Enfin, ce sont les + mignonnes, ça c’est sûr ! Et elles font leur ballet rien que pour nous. Les chouve-sauris sont les hirondelles de chez toi sauf
qu’elles piaillent pas , botus et mouche cousue, les chouves.
Vivent les vacances ! Très jolie carte postale décorée d’une belle musique cool qui me rajeunit. Mais Claire, avez-vous pensé à ce que seraient les vacances sans le travail ?
Aïe ! Pas la tête !… J’ai l’art de tout gâcher…
C’est vrai qu’il y a des baffes qui se perdent ! Les vacances sans le travail, c’est une étendue fraîche, verte et bleue, le bleu de All blue du cher Miles ! C’est le baiser ET les moustaches !
C’est la ceinture ET les bretelles. C’est le luxe et la volupté ! Je m’en vas essayer…
Mais j’aimerai toujours, vacances ou pas, mes coins d’paradis.