Vous avez dit “sauvage” ?

J’ai des doutes… oui, j’ai des doutes. Comment sous le même mot, peuvent entrer des acceptations aussi différentes que “vivant dans les bois et les déserts” et dico dixit :
“atroce, barbare, bestial, brut, brute, désert, désolé, farouche, féroce, goujat, indompté, insociable, mufle, redoutable, rude, rustre, sanguinaire, sauvageon, solitaire, spontané, violent “. Alors, “animal ” “anima ” ” âme ” ?
Un certain Frans de Waal, éthologue de son état, change par son travail notre regard sur l’animal. Enfin, il essaie. Ses observations l’ont conduit à quelques conclusions vraiment intéressantes : les animaux sont solidaires et pas seulement dans une même espèce. Donc l’altruisme et pas uniquement quand on est apparentés !! Et des exemples sont donnés qui vous remuent les tripes. (Je vous renvoie aux articles de Frans de Waal sur Goooooogle)

Vraiment pas d’angélisme, ni de morale à deux balles, ni de “Bardotisme” à la noix de coco mais un constat : les animaux dits sauvages connaissent les émotions classiques (peur, colère, joie) mais aussi, les émotions sociales : empathie, attachement et même, osons le mot AMOUR.

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C’est toute la conception de l’évolution qu’il va falloir revoir : en finir avec le “gène égoïste” et la compétition.  Au centre : coopération de groupe, entraide et altérité.

Et si l’on cessait de vouloir maîtriser le sauvage ?  Et si les sauvages pouvaient nous sauver ?

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Illustration musicale un peu tirée par la crinière mais j’adore ce pianiste et le morceau, c’est Echoes of spring
 

Petit post-scriptum :

Elle écrit des pages bouleversantes sur deux girafes dont la petite tête gracieuse dépasse d’une caisse dans laquelle on les expédie à Hambourg. Elle sait qu’elle est du côté des flamants roses et des antilopes, du côté des gnous et des lions, même si cela lui coûte le respect et la considération des hommes d’affaires, des colons et des administrateurs, et même si les forces en présence sont par trop inégales. Elle est du côté des cigognes qui relient Rungstedlund à Mombasa, ces cigognes héroïnes de son conte préféré, une fable ironique et profonde sur les figures du destin. Geneviève Brisac à propos de K. Blixen

 

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