Shéhérazade

Des musiciens nous emmènent en orient

klee_parnassum.jpgPaul Klee Ad Parnassum

Martin téléphone, hier : “Ecoute, écoute, ils sont incroyables, non ? ” et dans le petit appareil coule une musique si lointaine (la communication renforce l’éloignement, certes), si profonde et chaude… : le trio Joubran.
De l’ambre, de l’ambre et du miel  et des parfums oui, encore des parfums – et soudain, la voix de mon père le dimanche matin dans la salle de bain : “tous les parrrfums d’Arrrrabie coulaient dans la barrrrbe d’Aarrrrron…” et la bergamote –

Et on revient en Orient, c’est lourd, lent au début, du feu sous la cendre… On entend bien que ça part de loin et on ne sait où ça va… Il était une fois, dit-elle, il était une fois une note autour de laquelle s’enroule le temps. Le ciel est bleu nuit, un bleu intense, “comme une orange”. L’argent danse aux poignets et les yeux sont des lacs…
Il était une fois… “Ka ya ma kan :  Il était une fois et il n’était pas“. Et la caravane s’éloigne. Ils ont disparu.

0 Shares:
Choisissez de suivre tous les commentaires ou seulement les réponses à vos commentaires
Notification
guest
6 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments
dominique boudou
dominique boudou
il y a 13 années

Belle musique. Et je me souviens de Chais et Rasades !

TempesduTemps
TempesduTemps
il y a 13 années

Boudou, tu es démasqué !!! Des 1001 nuits aux Chais et rasades, il n’y avait que toi pour faire le lien !!
Ravie que le trio Joubran te plaise et continue à  mettre ton verre à pied dans le moulin

horus
horus
il y a 13 années

Pour moi, la ” Haute Couture “, c’est le plumage des oiseaux. Toujours imité, jamais égalé. Par la diversité infinie des dessins, par les harmonies de couleurs, par les audaces éblouissantes. Il y
a bien sûr aussi les fleurs qui rivalisent, mais dans le registre immobile, et aussi… les ailes de papillons. Avez-vous remarqué comme, sur ce petit tableau, la technique de Klee semble copiée
sur la composition des écailles de couleur, tuilées, comme on peut les voir distinctement sur une photo grossie d’une aile de papillon ?

TempesduTemps
TempesduTemps
il y a 13 années

Mais oui, bien sûr, les ailes de papillon : et ainsi on passe d’une dimension cosmique (?? pardon aux matheux de ce terme sûrement inadéquat) à une dimension microscopique… Vertigineux, oui
! Finalement, pourquoi cette pyramide ne serait pas une aile de papillon, hein ?

Quant au plumage des oiseaux, c’est un monde insensé, au-delà de tout ce que le couturier le + fou pourrait imaginer, effectivement ! Wouahhhhh Horus, voyage voyage !!

Denis
Denis
il y a 13 années

Bon, ma soeur, ce prodigieux (magnifique est trop faible) tableau, dont nous avions une reproduction “à la maison”, m’amène à laisser un petit billet.

Pour faire simple, j’adore cette peinture, ses couleurs, sa géométrie “imparfaite”, son soleil. C’est une mosaïque de lumière, elle me fait penser à une pyramide d’Egypte.
Etant terre à terre, je me pose la question ; mais comment a-t-il fait ? Il y a des millions de petits carreaux tous différents.
Le genre d’oeuvre complètement intemporelle.

TempesduTemps
TempesduTemps
il y a 13 années

La perfection est assymétrique, du moins pour moi, bien sûr. La symétrie n’existe pas dans la nature (à part peut-être dans les cristaux de glace ??)… Et la lumière si douce, toute diffractée,
oui mosaïque.
Paul Klee a du être traversé par l’intemporel de l’Egypte. Quant à la patience dont il a du faire preuve pour peindre tous ces petits bouts, ça, c’est mystérieux !!! Mais c’est une bonne question,
je trouve.
Bonne journée à toi, il fait doux.

Vous pourriez aussi aimer

Avec tout ça…

On papote, on vote, on re-vote et le temps passe. Aujourd’hui, c’est encore dimanche, même si c’est mardi.…
Lire la suite

Billet de dendrophile

Vous l'aurez compris, Clarisse et moi aimons les arbres. Ils nous sont indispensables. Elle les photographie avec amour. Je les contemple et reçois leur présence. Merci, les arbres !