Enfance encore

1930 Mémé et Monette
Enfance et solitude

Pas de nostalgie, non plutôt de la spéléologie dans un monde enfoui, aux contours incertains, avec des zones d’ombre et même sombres (un petit S ajouté et le sens s’envole)… d’autres lumineuses. Mais toujours, pour moi s’entend, une grande inquiétude règne sur ce pays sépia.

Mémé et Monette.IMGEt pourtant… voit-on sur cette photo ancienne (1930) et le bonheur du bain de mer et l’appréhension ? Voit-on l’aïeule assise sur le sable avec son chapeau et qui veille sans surveiller ? Et où est le photographe ? Dans l’eau forcément…Mémé et Monette.IMG
Là où il a “pas pied”, peut-être. 

Et déjà – si fort – la solitude, peuplée bien sûr, mais la solitude,  certes parfois vaincue grâce à la sœur, au frère, à l’amie, aux livres, au chien, mais la solitude. Le rire, oui, les rires, les fous-rires, les rires à s’en étouffer  et à ne plus savoir pourquoi l’on rit…

Mais la solitude.           
Et les secrets et les mensonges et les hontes… Et l’ennui pour certains, le merveilleux ennui ! J’aime infiniment mon enfance, bariolée, exotique, baroque mais il y a une incroyable mélancolie dans cet amour et – je vous jure – ce n’est pas la nostalgie !

Mémé et Monette.IMG

Et comme m’a dit la petite fille hier : “Ce soir, au menu, potage à la myrboise.

Allez, violettes et jonquilles : enfance des saisons, blé en herbe et le meilleur à venir.
“L’enfant dicte et l’homme écrit” Julien GREEN (Journal)
P.S. : La musique  c’est Idylle de Chabrier ;  et… ce n’est pas moi sur la photo.

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