Pour ne pas les présenter en vrac, j’avais plusieurs options : les grandes familles – les mammifères – les oiseaux – les insectes ; ou bien les quadrupèdes, les volants, les aquatiques ; ou bien les poils, les plumes, les écailles. Mais certains animaux relèvent de deux catégories… Euh, je dis peut-être une bêtise, là ! Enfin, ces catégories ne me convenaient pas.
Je pouvais aussi les citer par ordre d’apparition mais la mémoire me fait défaut.
J’ai donc décidé de partir du plus ” gros ” et d’aller vers le plus petit, d’où le titre de ce billet.
D’abord les ânes. Nous sommes en Dordogne mais ces ânes sont dits ” de Provence ” ou encore Ânes des Croisés ou Ânes des Saintes.
Ils étaient cinq, ce jour-là, très difficiles à photographier : ils couraient comme des dératés ! Au fond du pré se trouve un petit bois et on les voyait y entrer et en sortir comme des fous. C’était très drôle. Je me suis demandé s’ils galopaient pour empêcher les mouches de les embêter.
Les autres années, on pouvait leur donner de l’herbe, vous savez celle qui est meilleure parce que juste de l’autre côté de la clôture. Mais cette fois, on les a regardé courir !
Un autre jour, ce fut un faon. Nous étions en voiture et la vision fut fugitive. Il était loin et statique mais j’ai eu le temps de voir qu’ils nous regardait. Une apparition. Pas de photo, bien sûr. Une persistance rétinienne…
Lors de la balade du soir, un magnifique faisan traverse soudain le chemin juste devant nous, au dessus des maïs. Il est pressé. On profite du passage du magnifique oiseau dans le silence : c’est éphémère et beau.
Là, je triche un peu : ce n’est pas cette année que nous avons vu cette petite bête mais je ne résiste pas au plaisir de vous montrer ce mulot, petite créature parfaite.
Il devait avoir soif.
Oh, j’aurais aimé vous montrer plein d’autres animaux mais je n’ai pas la place et je tricherais encore : les rencontres avaient lieu les années précédentes. Donc, je me restreins à cette année. Il y a de quoi faire !
Changeons d’élément avec les poissons. Ils apparaissent ici parce que cette année, j’en ai vu un vraiment énorme ! Il devrait même figurer avant le mulot en terme de taille. Pas de photo non plus : trop loin et ondoyant dans le courant. Je n’y connais pas grand-chose en bêtes à nageoires mais sans être marseillaise, celui-ci faisait bien ses quarante centimètres. Tanche, carpe ? Bien sûr une foultitude de plus petits se baladent.
Assez rares cette année, les lézards mais en apercevoir un est toujours un plaisir. Un souvenir : ma mère les charmait en sifflant, ils restaient très longtemps immobiles et semblaient écouter.
Elles ont leur place ici bien que nous n’ayons pas réussi à les voir mais leur concert vespéral et hilarant – elles ricanent vraiment – nous a accompagnées tout au long du séjour. (merci à Webmaster331 pour la photo) : vivent les grenouilles et Steve Waring !
On aborde le chapitre oiseaux et c’est le bonheur total !
Moineaux bien sûr, avec les petits qui réclament encore leur pitance, mésanges avec leurs chi chi pou, bergeronnettes qui trottinent dans le pré, un rouge-queue noir et une sittelle… Ciel, j’allais oublier l’aigrette d’un soir !
Et de nombreux rapaces. En toute logique, j’aurais dû les proposer plus haut compte tenu de leur taille mais je ne voyais pas le chapitre oiseaux coupé en deux. Donc, ils sont là, nos faucons, nos milans, elles sont là nos buses.
Et pour finir, le peuple immense des insectes.
Le grillon trouvé dans la maison, tous les hyménoptères – gentils et moins gentils, bourdons fous de la lavande autour de la maison – une belle chenille noire, une coccinelle.
Les libellules et demoiselles sont si familières que j’allais les oublier !
Photos Clarisse Méneret.
Et les papillons : la belle Mélitée cinxia et sa cousine Mélitée du plaintain, le petit Citron, mais lequel ? Et enfin, dans la série bleue, l’Azuré.
Alors, comme il y a je ne sais combien d’Azurés, je vous laisse le choix : Azuré de la luzerne, du trèfle, des Nerpruns, des mouillères, du serpolet et j’en passe ! Ah non, j’oubliais l’Azuré de la sarriette !
MAIS, GRANDS DIEUX, IL EN MANQUE UNE !
Pardon, Grancapo, nous les avons aperçues, furtives et affairées. Merci à elles de ne nous avoir débarrassées de quelques moustiques.
Les merveilleuses PIPISTRELLES !
Sans elles, ce billet eût été affreusement incomplet.
Pour Clarisse.
Merci Claire pour cette fraîcheur ! et ce dénominateur commun : l’eau. As-tu nagé parmi les poissons géants ?Beaucoup de prédateurs d’insectes mais qui va manger la grenouille ?
J’ai nagé mais surtout pataugé : j’ai différents coins de baignade. Au Moulin, on fait trempette et les gros poissons s’en vont. Beaucoup de tout petits m’accompagnent dans mes barbotages. Et les grenouilles, je crains bien qu’elles ne soient au menu de l’aigrette et du héron ! 😧
Merci Claire pour cette plongée dans mon enfance campagnarde . . .Il m’arrive de la retrouver dans des lieux privilégiés; ainsi hier j’ai dégusté les premières mûres de la saison. Les papillons reviennent, les oiseaux ne sont pas tous morts, et il y a encore des poissons dans les herbes de la rivière de ma campagne .
Merci aussi pour ta poésie récemment parue : c’est toujours un bonheur de te lire.
Mmmhhh, les mûres, succulents fruits généreusement offerts avec les épines, les plus belles et mûres souvent inaccessibles.
Oui, observer toutes ces bestioles m’a presque rassurée sur l’état du monde, du moins une partie de sa population. Et l’état de paix ressenti dans ces lieux est une bénédiction.
Merci pour ” Revif ou la peau de l’eau ” : je suis très très contente que ma prof de français aime ce que j’écris, j’en ressens une fierté d’adolescente et comme une reconnaissance.
Si ton poisson ondoyait dans le courant ce n’était probablement ni une tanche ni une carpe qui affectionnent toutes deux les eaux calmes, 40 cm c’est vraiment très gros( mais possible) pour une truite je penche plutôt pour un barbot.
Oui, il ondoyait vraiment ! Le courant n’est pas fort mais ce ne sont pas des eaux mortes. Les petits sont assez rapides, il faut dire qu’ils filent lorsque on approche même silencieuse comme un Sioux et muette comme une carpe. Donc, va pour le barbot (ou barbeau mais tu savais, bien sûr, ancien pêcheur).