Être sur le départ. Pas à côté, devant, derrière. Non, SUR. Prête ? Jamais ! J’aime partir mais ne sais pas bien le faire. Je fais des listes et les perds. J’y inscris des choses évidentes : confirmer le vol, penser aux médicaments.
Et d’autres beaucoup moins : acheter graines oiseaux. Le camarade-mari sait faire ça ! J’ai peut-être du mal à quitter les oiseaux. Je les surveille beaucoup, ces temps-ci : il y a tous les petits qui se cognent aux baies vitrées, il y a ceux qui ont eu si soif sans doute ou chaud, les deux.
J’aime être ailleurs en fait, je n’aime pas partir. Je ne sais pas être légère avec tout ce bazar : les bagages, les documents, les horaires… Voyager est un travail. Il me semble que je partais facilement quand j’étais jeune. Pourtant, je partais loin parfois. Je n’ai aucun souvenir de tous ces soucis. Ô vieillesse ennemie !
Voyager c’est le trajet. ” Fais bon voyage ” dit-on à ceux s’en vont. Mais voyager c’est aussi tout ce qui se passe pendant le temps de ” dépaysement “, où l’on n’est pas chez soi. Comme à Londres ou en Lybie, à Leptis Magna.
Tous ces cieux différents, ces lumières autres.
J’étais là-bas. J’y suis allée, en voiture, en avion, en bateau. J’ai voyagé. Parfois très loin.
J’ai quand même quelques souvenirs de trajets très laborieux.
Aller en Lybie par la route fut une épopée qui m’a permis d’arriver à Alger par bateau.
Aller au Japon en faisant escale au Caire fut un calvaire : merci l’agence (Voyages sans frontières, je crois) qui avait oublié de me préciser qu’il fallait un visa pour l’Egypte et, dans la foulée, de réserver ma nuit à l’hôtel. Panique.
C’est peut-être voyager seule qui m’effraie. Je ne suis pas débrouillarde !
Par contre, une fois arrivée, je suis affamée de paysages, de bruits, d’odeurs. Toutes les différences d’avec le connu, le familier m’enchantent.
Le tampon d’entrée sur l’île de Shikine Jima (Japon) fait partie de mes trophées, comme un sceau. La beauté du trait, les rochers penchés, la mer noire. Je le regarde et suis là-bas.
Bien. Je vais vérifier encore si je n’ai rien oublié ! Obsessionnelle. Comme me l’a appris ma mère, on part d’en bas (chaussettes, chaussures) et on remonte jusqu’au chapeau. Ah non, pas la place ! L’amie prêtera le couvre-chef.
Je ne me projette pas. Je ne suis que dans le départ. Je sais que je vais être merveilleusement bien, là où je vais. Mais tant que je n’y suis pas…
Pourtant l’Egée c’est léger !
Comme dit Leonard, ce n’est pas une façon de dire au revoir. Mais ça non plus, je ne le fais pas bien.
Courage Claire ! Je partage ce ressenti bizarre d’aimer voyager sans aimer partir, surtout seule… alors que jeune ça ne me posait aucun problème. J’essaie de faire de ce temps une parenthèse, une bulle , et de tendre vers ce débarquement enchanté dans le bleu des îles…et comme cette année encore il n’y aura pas de Grèce, je t’envie malgré tout d’être sur le départ !!!!! Bon séjour chez l’amie à qui tu transmettras mes amicales pensées.
Régalez vous de ces moments de partage. J’imagine le décor, sent les parfums et le vent, et chausse mes lunettes de soleil tant la lumière m’éblouit !!! Bises
Oh merci fort, Joëlle ! Ainsi, je ne suis pas seule dans la perturbation du départ ! Voilà, je vais faire comme tu dis, mettre ce temps entre parenthèses, être déjà un pied dans l’eau.
Je salue bien kitusé. Nous avons mille choses au programme et aussi du REPOS !
Bel été – qui a devancé l’appel – à toi. Je t’embrasse.
Belle aventure à vous ! Le Bonjour à l’amie qui vous prêtera un couvre-chef !
Merci ! Je ferai attention, cette fois : je lui ai déjà perdu un très beau chapeau. Honte sur moi. Mais elle est généreuse et pas rancunière !
Good bye, comme le chantait si bien Léonard Cohen..toujours aussi émue quand je l’entends..
Laisse-toi porter. Par les nuages. Par la lumière de Leonard. Par les merveilleux imprévus. Et donc par les découvertes. Les voyages ne sont pas affaire de kilomètres. Καλό ταξίδι !
Oui, je sens mes ailes pousser. C’est vrai qu’on peut voyager ” autour de sa chambre ” mais pour l’heure, je préfère une île… et toi dessus. Quant aux imprévus, ils ont intérêt à être merveilleux !
ευχαριστώ πολύ. θα σε δώ σύντομα.
Entrer dans l’idée du voyage avec ses bagages
arriver à destination avec passion
entre les deux le désir insistant de l’île
Bon voyage Claire, fais le plein de bleu et de mer!
Je voudrais être DANS la valise
Portée par Mercure himself
Atterrir à Tinos…
Merci de tes jolis mots, Christine.
N’oublies pas ton-livre-ta- brosse-à-dent-ta-carte-bleue -ton-billet, et bon voyage ma chère!
J’avais tout ! J’essaie de voyager léger.
Très bon (trop court) voyage. Reportage photos bientôt.