N’ayez pas peur ! Le titre est salement accrocheur, c’est tout. Il va s’agir de fête, en fait.
De mon temps, – ça commence bien – seuls les jeunes hommes enterraient leur vie de garçon. Et la coutume est encore très vivace.
Définition : Fête organisée pour un fiancé à la veille de son mariage, souvent par ses amis masculins dans le but de lui faire goûter une dernière fois aux plaisirs du célibat.
Mais l’expression vient d’une espèce de cérémonie qui consistait à tuer symboliquement celui qui avait commis des fautes – certes de jeune homme mais quand même !
Il faisait donc semblant d’être mort, ses amis chantaient un requiem et baladaient un cercueil dans les rues. On faisait fi du passé : un homme neuf allait renaître, un homme respectable, marié, futur père etc. Bon, on devait pas mal rire et boire aussi. C’était un enterrement très festif.
Puis, dans les années 80, les filles ne veulent plus être en reste. Sur ce sujet comme sur bien d’autres, même si le boulot est commencé depuis longtemps, on galope après l’égalité. Zut, se disent-elles, pourquoi pas nous ? Il est vrai que l’enjeu est de taille !
Alors ” jeune fille “, je ne sais si elles le sont encore mais à la veille de leur mariage, les filles font une fête entre copines, elles se retrouvent – j’espère qu’elle continueront après – et font des trucs marrants histoire de se souvenir ” du jour d’avant “. Il faut que ce soit un peu original voire extravagant.
Et c’est ainsi que ce jour-là :
Voilà qu’un groupe de ” jeunes filles ” débarque sur la plage, portant la même tenue. C’est une séance photo. C’est vrai qu’elles se marrent bien. Faut monter sur les piquets, faut jeter le chapeau en l’air toutes en même temps. Ça dure… On recommence, on s’interpelle. Et, bouquet final, on saute toutes ensemble.
Et moi, voyeuse amusée de la terrasse, j’attrape l’appareil.
Elles vont sans doute continuer la journée comme ça, habillées en bleu ciel, autour de l’héroïne du jour. Il y aura des chansons (en cherchant ma vignette musicale, j’ai trouvé des dizaines de sites sur le sujet : la play list idéale pour l’EVJF – lire Enterrement Vie de Jeune Fille – autant pour les gars, des dizaines de vidéos EVJF et EVG, j’ai trouvé ça un peu triste, je suis rabat-joie), des gags, des gages avant l’engagement.
Mais c’était un joli moment. D’ailleurs, il y aura un autre groupe plus tard. C’était un jour d’EVJF. Tant pis pour l’originalité.
Alors c’est décidé : voici ma musique.
Evjf
plus triste que drôle à mon goût même si ta photo célèbre ce moment festif avec une certaine esthétique
mais la chanson de Brassens, une de mes préférées, alors là, j’adore !!!!
toujours intéressants tes billets
bises de l.autre côté de l’eau
Je suis d’accord, Joëlle. Il y a comme une obligation à ” faire la fête ” et sur des modes au fond très conventionnels. J’ai ressenti cela aussi.
Mais le décor m’a aidée. Là-bas, je trouve tout beau même la pluie ! Enfin, d’octobre à mai parce que Le Ferret est envahi et dans le village, cela se ressent particulièrement.
Là, oui, j’éprouve de la nostalgie.
Je t’embrasse aussi et te remercie de tes visites, Joëlle. Vive Georges !
Je n’ai jamais participé à ce genre de fêtes.
J’aime beaucoup le grand (et modeste) Brassens pourtant ce n’est pas mon éducation qui y a contribué, tu vois ce que j’insinue.
Effectivement, je te vois mal dans ce genre de réunion !
Quant à Brassens, oh que oui, je vois à quoi tu fais allusion ! Argllll, même notre pauvre mère faisait les frais de ce qu’on pourrait appeler une monomanie, elle qui aimait les Compagnons de la chanson et surtout Charles Aznavour. Parfois – même si je continue d’adorer le jazz – il est bon de se construire ” contre ” !
Chapeau et grand merci pour ce bulletin des rives qui bougent !
Panama et canotier s’en vont en bateau !
J’adore cette chanson de Brassens. Tu aurais pu aussi choisir celle là (Boris Vian est passé par là )
https://www.youtube.com/watch?v=si3z6j9G4Vk&ab_channel=Gaila87
Oh si je m’étais souvenue de celle-là, sûr que je l’aurais choisie ! Trop marrante, la Michèle Arnaud, je crois qu’elle n’a rien oublié (merci, Boris !) : le vocabulaire est croustillant. Merci pour la trouvaille.