Bon, on se réveille un peu ? Ça barde de partout, c’est moche et ça pue… Et alors ? Et après ? On fait quoi ? On coule avec ?
On est un peu hébété par le mystère de la violence humaine et c’est là qu’on comprend pourquoi on aime tant les animaux : eux n’ont inventé ni la torture, ni le gaz sarin, ni la bombe atomique ni le CAC 40 ! Et c’est pourquoi, sans doute, on a envie, besoin de prendre leur défense, encore et toujours… Pas d’angélisation, ils ont leurs codes et leurs règles, pas toujours exemptes de sang. Mais la HAINE ? La haine de soi ?
Alors, rire souvent et beaucoup, regarder les bêtes, ne pas enfourcher de croyances idiotes qui empêchent juste quelques enfants d’avoir peur… Quoi d’autre, écouter de la musique, souvent et beaucoup et se dire que si ce sont les humains qui ont inventé le gaz sarin, ce sont aussi eux qui ont composé ça ; il faut préciser : c’est du HAYDN joué par un trio qui s’appelle Vienna Brahms mais c’est du HAYDN !
Des trucs à faire danser les étoiles !
Des machins à chanter à tue-tête !
Des trucs à faire (re)venir la pulsion de vie, la poussée de rire, tendrement si possible… De soi, des autres, bêtement, intelligemment… Comme on peut. Et si on n’a que le ricanement qui vient, tant pis, on prend. C’est mieux que le crachat ou la gifle.
Et on se dit que oui, on ira la voir cette expo de Sabine Weiss (à droite) on se nourrira de ces images. Que la beauté tire vers le haut. Qu’elle rapproche. Et on comprendra – alors que la réponse échappait jusqu’alors – pourquoi on veut vivre encore et encore.
