Les centaines d’enfants qui meurent par le monde
à chaque seconde
épaississent la taie de nos yeux
et le noir de nos ongles
toi qui pèses de ton poids de chair
et de trahisons
peux-tu consentir
à vaquer dans le clinquant
au lieu de
les nuages s’alanguissent
la touffeur du bois champignonne
avec le désir de toi
depuis que je la serre
l’angoisse écrit plus loin
écrire n’est pas une fin
tout au plus un cadavre à déplacer
loin du bord
Jacques DUPIN – Coudrier – P.O.L., 2006
“depuis que je la serre
l’angoisse écrit plus loin”
Très beau.
Ce sont les mots qui m’ont saisie…
Voici les infos concernant l’image de Une (EXIF pour les connaisseurs, du moins une partie) :
(La page “source” est ici : https://www.flickr.com/photos/syriafreedom/8309708775/in/photostream/)
Artist/Creator – MUHAMMED MUHEISEN
Description – Syrian boys, whose family fled their home in Idlib, walk to their tent, at a camp for displaced Syrians, in the village of Atmeh, Syria, Monday, Dec. 10, 2012
XPKeywords – Syria;Syrian Revolution;الثورة السورية;ثورة الحرية والكرامة;سوريا;سورية;Bashar Assad Crimes;Human Rights;جرائم بشار الأسد;حقوق الإنسان;Children of Syria;أطفال سوريا;Refugees;Refugee Camps;تركيا;أطمة
Il y a bien d’autres photos sur ces pages (https://www.flickr.com/photos/syriafreedom/) qui, une fois de plus, ne nous rassurent pas sur l’avenir du primate armé… Une horreur (si le mot veut encore dire quelque chose).