Reverdy toujours…

Pierre Reverdy
Pour mourir – Poème de Pierre Reverdy

Pour mourir

Un sou trop neuf qui roule dans l’ornière ou le soleil couchant. Maintenant, le ruisseau borde la route longue et la clarté secrète sursaute au carrefour en croix.

Les arbres étendent l’ombre. On n’entend que leur voix. Le feu s’éteint. Trop loin pour qu’on s’arrête. Il ne passera plus personne. La campagne est muette. Les pierres sèches. Un mur détruit.. Le silence reprend. Un oiseau s’enfonce dans l’herbe pour mourir.

Pierre REVERDY – La Balle au bond, 1928

 

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