Cela pourrait commencer comme ça : deux ou trois choses que nous savons d’elle. Et l’on en sait si peu sur les êtres, même après un demi-siècle d’amitié…
Amitié orageuse et lumineuse, à son image.
Pour nos yeux, elle part. Elle nous quitte et comme chaque fois qu’un être part, nous avons l’impression qu’il emporte un bout de nous, impression seulement, besoin pour ceux qui restent d’exister encore un peu en lui. Mais c’est NOTRE besoin.
Elle quitte ce monde qu’elle a eu parfois tant de mal à aimer… qu’elle a pu parfois aimer grâce à quelques êtres, réels ou mythiques, grâce à la nature et à quelques bêtes. Toutes les bêtes, devrions-nous dire.
D’elle, garder sa rencontre éblouie avec la loutre marine, son observation attendrie des écureuils, ses rencontres pleines de respect avec les animaux des bois et des montagnes.
D’elle garder encore l’intact refus, cette colère qu’elle transformait en énergie, c’est ainsi qu’elle parlait de la danse, souffle et énergie. Le souffle terrestre a cessé… Mais la trace est forte.
Il faut dire ces mots, les mots de l’absence et aller derrière eux : ne pas trop garder d’elle, ne pas la retenir, la laisser partir pour une immense baignade sans retour, nous dire que nous sommes apparemment sans elle et célébrer sa vie et honorer les vivants.
Je la revois encore danser…. Et son amour pour les animaux… Je garde en souvenir cela.
Ton texte est tout simplement superbe… C’est vraiment elle.
Merci.
Merci à toi, toute belle. Vous aviez en commun cet amour des bêtes… Les souvenirs sont parfois de bons compagnons. Je la revois, dernière image, celle qui est dans ma tête, caressant le
museau de Django.
Elle continuera aussi à être grâce à ses livres.
C’est vrai et c’était sa vie ! Elle disait qu’elle y était toute entière dedans.
Merci à toi Claire, lumineuse écrivaine…. je t’embrasse Michel
Ton passage est aussi lumineux. Salut, ami.
Très grande émotion Claire, à t’entendre dans ton adresse aux proches et aux amis de Catherine. Toi, l’amie élue depuis l’enfance, à ses côtés pour l’accompagner jusqu’au bout de son chemin et,
résolument, “célébrant sa vie, et honorant celle des vivants” qui restent, avec la crécelle des oiseaux.
Se centrer sur ceux qui sont là, en peine, leur parler de l’absent(e), dire la consolation qu’apportent les beaux souvenirs. Oui, célébrer, vraiment quand une vie fut à ce point absorbée par la
création. Les oiseaux, eux pour l’éternité.
Merci de ton émotion : c’est un cadeau.