clic droit – ouvrir – excusez la pub et l’ignorer : “J’ai perdu mon Eurydice” en italien – Kathleen Ferrier live : sublime. Beaucoup hésité, renoncé à La Callas et à Dame Janet Baker. Pour la perte d’Eurydice ou plutôt celle d’Orphée, c’est Kathleen qui est la meilleure.
PERDRE : ah, le drôle de mot ! J’y réfléchissais en conduisant l’autre jour (et je conduis beaucoup en ce moment) au moment où quelqu’un a dit dans le poste “Il a perdu la vie…”. Tiens, c’est vrai, on dit ça. On dit aussi “J’ai perdu quelqu’un” quand on parle de la mort d’un proche. On dit aussi “Il – ou elle – a perdu la vue”.
N’ayez crainte, pas de billet triste, juste une réflexion sur ces mots-tiroirs, mots-valises, mots-labyrinthes dans lesquels on peut se perdre, oui, se perdre car parfois, on se perd soi-même. En conjectures, entre autres choses. Mais se perdre, c’est surtout perdre son âme.
J’ai envie d’images qui apparemment n’ont rien à voir mais où il s’agit de perte aussi : durant quelques instants le contact avec le réel est rompu, on est absorbé dans la contemplation : laquelle ouvre un autre réel : eau ou mercure ? le roseau : plante ou grand insecte ? Perte = acquis.

Si on perd quelqu’un, cela veut-il dire qu’on va le retrouver ? Et ce quelqu’un, il nous a perdus mais il a d’abord quitté la vie. C’est une perte réciproque. Non, on ne perd personne. On perd des illusions qu’on ne retrouve jamais. On perd des objets qui continuent leur vie ailleurs. Quelquefois on perd son temps, mais ça n’est pas une certitude. Enfin, on peut perdre le nord (ou le sud).

Devinette : Le contraire de Perdre : Gagner ou Retrouver ?
Bonjour chère Claire,
Il se trouve que c’est probablement là, l’Opéra que, si il est possible de s’exprimer ainsi,je préfère. Il me procure une émotion extraordinaire… tout ça pour te
conseiller, bien que je reconnaisse l’interprétation de Kathleen Ferrier au sommet de ce que l’on peut entendre, celle de Maureen Forrester et la direction de Charles Mackerras, C’est tout à fait
divin, J’attends que tu me donnes ton avis…
À bientôt Claire et bonne écoute.
Amitiés.
Michel.
Oh merci beaucoup, Michel, pour ce conseil dont je ne doute pas qu’il m’apportera émotion d’autant plus forte que les découvertes sont enthousiasmantes ! Je vais donc me mettre en quête de cette
version et te dirai… Mais j’ai comme uneun pressentiment sur sa qualité.
À bientôt, oui, à très bientôt, ami.
C’est l’histoire de toute notre vie, Claire, nous essayons de gérer des pertes.
Vivre avec, apprivoiser, vivre sans… Aimer ce (surtout ceux et celles) qui est (sont) là. Coucou !
C’est toujours une histoire de place. D'”où” on parle. Qui perd quoi, qui, dans ce qui pourtant demeure.
Perds pas le contrôle de ton véhicule, en tout cas !
Je t’embrasse. Mais tu ne perds rien pour attendre !!!!
Magie de la polysémie ! Permanence et impermanence…
Comme dit mon fiancé, pour l’auto, je mets le pilote automatique.