Cette musique (je ne suis pas fan de Wagner) vient de très loin. Pour illustrer mon billet, je pars de la Voie Lactée qui, là où je vais, est sublime. Voie Lactée = Buñuel évidemment ! Surtout qu’il en a composé la musique. Je fouine, comme d’habitude et je tombe sur un passage de L’Âge d’Or absolument torride sur fond musical de Wagner et je trouve ça si beau, si cosmique, si Voie Lactée… Voilà, vous savez tout.
Et voilà que les fourmis dans les jambes (re)commencent à démanger sérieusement. On lève donc le camp. On part là où les connexions toilées sont inopérantes mais où le ciel est infiniement étoilé. Là où pullulent les embouteillages sur la Voie Lactée (du lait, on en boit peu). Là où, le soir venu, on met des étoiles dans le vin et ça fait des bulles et les pipistrelles aiment bien. Rires et amitié coulent à flots mais sans mots. Ou si peu… Là où la rivière accueille humains et animaux avec sa fraîcheur et son chuchotis têtu.

Là où la pluie mouille juste ce qu’il faut pour faire plaisir aux crapauds et grenouilles.
Là où, là où… Pas là-haut, non ; juste des collines pour voir loin quand on a envie d’horizon… Un pays à hauteur d’humain, à portée de main.
Bon, faut que j’aille préparer mon sac.
Photos C. Destandau
Va alors pour des brasses, Claire, attraper l’eau dans le grand cercle des bras et ramener toute cette masse de fraîcheur vers soi, avancer ainsi doucement, une nage embrassée rien
que pour soi, hum !
Pas trop gros, pas trop lourd le sac ! on emporte toujours des choses qui ne serviront pas. Mais c’est pour le cas où…
Des brassées de brasses, des embrassades, des pelletées d’étoiles et du vert comme s’il en pleuvait… J’en mets toujours trop, pour toutes les météos et les humeurs, et je m’habille toujours en
gitane !
Qu’est ce que tu en parles bien ! Ca donne envie de plonger dans la Voie lactée avec vous… Et quand est-ce que tu nous mets un extrait du ballet de la Chauve-souris de Strauss ? Strauss vs
Wagner…
Comme tu as réagi vite ! Entre temps, mon correcteur est passé par là et a redressé quelques majuscules, quelque parenthèses… et j’ai changé le titre du billet. Mais sur le fond,
rien n’est changé. Non plus que l’envie de faire quelques brasses avec toi près de la maison que tu sais…