L’histoire est longue. Elle s’est passée le 9 août en Dordogne. Elle sera racontée en 2 parties. Voici la première.
Pour aller à la rivière, il faut prendre un chemin. Ce jour-là, sur le bas côté, un petit tas noir. Nous descendons rapidement et découvrons un petite bête roulée en boule. Émotion : abandonnée, perdue, blessée ? Nous avons peur de découvrir une vilaine plaie – nous sommes toutes les deux très impressionnables. Nous prenons la décision d’aller nous baigner et d’aviser au retour. De loin, nous regardons : le petit tas noir ne bouge pas. Arrêt au retour, la petite chienne se faufile sous la voiture en grognant. Toutes les possibilités sont envisagées : mettre un tissu autour de la main et essayer de l’attraper, démarrer le moteur et avancer tout doucement. C’est la Pépette qui trouve la solution : la portière passager est ouverte ; elle se glisse dans la voiture, se couche et attend. À l’arrière, le grand chien Django est impassible.
BIEN ! Alors… que fait-on ? On commence par le voisinage : c’est-à dire deux maisons paumés dans le coin dont une est vide. On nous indique un hameau pas loin : là, trois maisons en cours de restauration et deux anglais charmants. Ils sont gentils, aidants, ils disent que Pépette est peut-être aux gens du voyage, il y en a pas loin. Mais il faudrait peut-être voir un vétérinaire et aller à la mairie pour d’éventuelles démarches.
Direction le bourg et la mairie. Les employées, très aimables, la prennent en photo – Pépette grogne très fort lorsque elles s’approchent – nous indiquent un véto et finissent par nous suggérer de leur laisser : elles vont la mettre là, dans un cagibi avec de l’eau. Et après, demandons-nous ? Euh, fourrière etc. Tout est dans le etc. : Pépette va mal finir, nous le sentons. Puis d’un air un peu pincé : c’est sûrement les “gens du voyage”. Nous, ce qu’on veut, c’est que Pépette retrouve ses humains. Donc, nous déclinons l’offre, remercions et nous sauvons avec Pépette en position “J’y suis, j’y reste” dans l’auto.
Arrêt au bistro dans le bourg. L’hostilité des mecs agrippés au comptoir et du patron lorsque nous demandons où nous pouvons trouver les gens du voyage est manifeste. Finalement, le patron, pour ne pas perdre la face devant ses habitués sort pour nous indiquer l’adresse d’une femme gitane, en bas du village.
À suivre
La photo de une est authentique. Ma fille l’a prise en rase campagne : la pancarte est au dessus d’un banc face à la vallée.