Loin… enfin au moins à 140 kilomètres, vers le Nord. Un autre pays.
Les étangs encore gelés qui peinent à se libérer de leur couvercle. La gangue tient.
Ici et là, posés sur les talus, des paquets blancs, blocs de neige non fondue. Quelques routes signalées ” Barrière de dégel “.
Ici, ça a dû être sévère. On voit les séquelles.
Autour de tout il y a quelque chose d’une convalescence.
On le sait bien pourtant que déjà les migrateurs reviennent, optimistes. On veut s’y fier. Mais les vanneaux vus en vol nous disent qu’un peu de froid encore viendra. On peste après les hérons cendrés qui refusent d’être photographiés. La maison, elle, refuse de se réchauffer. On est fatigués, on a lutté et la première douceur sera un bienfait. Oui, on est en convalescence.
Dis, Maman, c’est encore loin, le printemps ?
P.S. : ” Dieu est mort, Marx est mort et… moi-même, je ne me sens pas très bien ” Woody Allen
J’aime beaucoup ta citation en PS, elle est souriante, tout en étant mélancolique … attention !
Allez, une autre de Wody Allen : Un conducteur dangereux, c’est celui qui vous dépasse malgré tous vos efforts pour l’en empêcher.
Celle-là me vient à l’esprit quand une automobile (au sens large) me sert de trop près. Maintenant, je laisse passer … j’ai vieilli 😉
Si vieillir, c’est s’assagir… allons-y ! J’aime énormément cette élégante mélancolie de Woody, cette autodérision souriante. Toi aussi : ça ne m’étonne pas.
Très bientôt le mois de mars “Mars qui rit malgré les averses prépare en secret le printemps…..” Oui, les migrateurs reviennent et remontent, et les bourgeons pointent , c’est bon signe non! La
sittelle torche pot, le pic épeiche et le pic vert ne sont pas venus depuis deux jours…
C’est étrange parce que l’hiver fut court et tardif… Et jamais, il ne m’a paru aussi long ! C’est vrai que les oiseau chantent différemment, plus “victorieusement” et comme eux on toujours
raison, je patiente. Ai-je le choix ?