Encore une histoire pas trop simple ! Les pères sont incertains. Pour quelques enfants, ce sont de grands violoncelles, impressionnants et absents, lointains et craints, d’autant plus présents qu’ils sont innaccessibles, monolithiques ; enfin les pères d’autrefois, sans doute…
Le triangle : tête de l’enfant bras du père
Alors que sa compagne était enceinte, un mien ami disait : “J’attends un enfant” et je me souviens d’avoir trouvé ces mots très jolis et… profonds en plus. Parce que lui aussi attendait, mais à la différence de sa compagne, il ne pouvait devenir père que dans son imaginaire.
Peut-être que le père, c’est celui qui permet qu’on soit trois et non deux. Et le triangle devient triangulation. Je ne sais pas : cette envie de parler du père, des pères me paraît soudain bien étrange. Juste peut-être pour pouvoir voir et montrer ce si joli Caillebotte (ci dessous)
Et les mères, quelle place ont-elles fait
aux pères, elles qui n’ont eu si
longtemps que la maternité comme existence reconnue et ça n’est pas si vieux !!
Alors bien sûr, aucune symétrie dans les rôles parentaux, mais assez de ces mères toute-puissantes, ces inquiétantes mères parfaites qui en excluant le tiers, exercent leur emprise.
Là où j’ai vu des pères, il y avait du jeu avec l’enfant. Ensemble, pères et enfants jouent.
Un père paterne. Voilà.
Saint-Saëns Septuor op. 65
Ah, ce beau tableau de Caillebotte. Voir les gens de dos est fascinant. Ici je pleins la petite fille car j’imagine tout de suite qu’elle aurait pu courir mieux en jeans et T-shirt! Les vêtements
qu’elle porte sont de la même époque que dans Le jardin secret de Frances Hodgeson Burnett … ici j’imagine que c’est Mary avec son oncle dans un parc dans le Yorkshire. Mais le jardin est un peu
trop rangé pour être en Angleterre!
C’est un livre pour enfant mais même maintenant je le relis avec un vrai plaisir.
C’est ça la magie de l’échange : je rencontre un nouvel écrivain… Le jardin secret, dis-tu ? Je vais aller voir si c’est paru en français.
Oui, Warren : jardin françaiaiaiais et en fait la petite fille s’appelle Zoé. Mais tu connais bien Caillebotte et aussi, ce tableau, n’est-ce pas ?
Les livres pour enfants devraient toujours être lus par les adultes, non ?
Les pères ? En fait, je sais peu de choses des pères, les ai toujours vus de loin, avec un peu de peur concernant le mien. Je les sais à Mac do le dimanche avec leur enfant de la séparation, et
puis dans des trouble à parler, dans un malaise, et puis dans des attentions folles, des pères comme Garp dans son monde et ce sont ceux que je préfère.
Je ne sais en fait que des substituts paternels, au père “idéal” qui n’existera jamais. Un père engagé comme il pourrait l’être dans l’amour pour …moi, peut-être si ça avait eu lieu, mais on
fait avec sa donne à laquelle je veux voir un mystère et quelques brillances.
Bonne journée Claire
Je voulais dire aussi – et tu l’as fait et c’est bien – tous ces pères (et ces mères) que l’on rencontre, qui ne sont pas nos “biologiques” mais avec lesquels on se construit, qui comptent tant
dans notre inscription dans la vie. Qui nous révèlent et nous réveillent… Bonne journée à toi aussi, la The Birgit