Depuis ma fenêtre, je peux voir une école. Parfois, quand mes yeux se posent sur le paysage, je les vois : les tétards gesticotent dans la cour, c’est la récré. Il y a ceux qui s’accoursent, l’un qui court après l’une, laquelle essaie d’attraper un autre. Il y a le petit solitaire qui vit sa vie dans son coin.
Il y en a une (plus souvent fille) qui reste près de la maîtresse, parfois deux. Je ne me moque pas : j’étais peut-être de celles-là. Dans la cour, il y a des grappes, un amoncellement d’enfants comme dans la mêlée au rugby. Puis de petits groupes de filles qui papotent… Je n’y peux rien, c’est comme ça : les garçons galopent, les filles débattent. Quand il pleut, c’est préau, sauf pour un ou deux rétifs ; s’en fichent totalement de la pluie, les petits tétards ; les empêche pas de rigoler, de courir, de jouer.
Au début de l’été, j’ai assisté à une cérémonie qui a fait remonter une marée de souvenirs : c’était le jour de LA PHOTO ! Oh là là, quelle histoire, la photo ! Arriver à rassembler tout le monde, installer les “sujets” sur les bancs, tenter de calmer les plus excités, ceux qui font les oreilles de lapin au voisin, ceux qui n’aiment pas les photos… Jour de fête, la photo !
Les tétards sont de retour. Je suis contente. En plus, ça crachine aujourd’hui, ça fait plus rentrée. Du coup, je suis allée prendre les horaires d’ouverture de la piscine : moi aussi, je veux ” rentrer “. Qu’est-ce que j’aimais l’école !