Que dire de ce portrait ? Qu’il a fixé pour toujours Marguerite dans son histoire infinie d’enfance ? Qu’elle est là, avec son petit frère dans le lit de l’enfance ? À rire aux larmes puisqu’il n’y a rien d’autre à faire ? Qu’elle s’amenuise comme font certains vieux pour disparaître plus facilement ? Qu’elle ose enfin être un enfant ?Puis me vient l’autre très vieille petite fille, petite bête de 14 000 ans, fine, ondoyante, vivante en dix coups de pinceaux ! Et rare ! Elle est émouvante au delà des mots. Dans ma tête, elle s’appelle Marguerite. C’est une belette :
Et Marguerite devient une belette et inversement. Ce sont deux vieilles petites filles. Curieuses, peut-être. Elles se sauveront toujours, l’une dans le labyrinthe des mots, l’autre dans les fissures de la caverne et du temps.
Elles sont intangibles, elles se prêtent au jeu, c’est tout.