Je l’avoue, j’ai une grande admiration pour l’actrice Cate BLANCHETT. Depuis sa magistrale interprétation d’Elizabeth en 1992 jusqu’à ses apparitions en reine des elfes dans Le Seigneur des anneaux (les quatre films) en passant par Blue Jasmine, elle me semble toujours d’une grande justesse, précise et fine, intelligente en un mot.
Todd Haynes a adapté un roman de Patricia Highsmith, The Price of salt que je n’ai pas lu et en a fait CAROL. Et c’est un film magnifique où esthétique et psychologie sont ciselés de la même manière. Carol est une personne contrainte par son époque et son milieu. Et dans une histoire d’amour homosexuelle, le contexte – années 1950 – est très important parce que l’homosexualité y est une vraie transgression. Sinon, on s’en moque que la rencontre se passe entre deux femmes, deux hommes, un homme et une femme : c’est une histoire d’amour, de désir et de tendresse. Dans un monde où tout les sépare, l’histoire de ces deux femmes, de leur amour – et pas uniquement de leur attirance physique – avance doucement, avec de beaux regards, des mots profonds, une infinie délicatesse, un respect mutuel. Le réalisateur dit qu’il lisait les Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes pendant le tournage. Film lumineux, en apesanteur.
Et puis, il y a quelques jours, je regarde La vie d’Adèle – chapitres 1 et 2 ; je vous donne le titre en entier parce il (me) pose déjà problème. Ça se veut explicite et à l’arrivée, c’est pédant. Bon, il y a 2 chapitres, nous dit-on. Je n’ai pas bien vu lesquels. Ça part mal. Le défaut majeur de ce film, c’est sa longueur : je ne peux vous dire à quel point je me suis ennuyée… C’est long, bon sang, que c’est long ! Et pour dire quoi ? Aligner des clichés façon sociologie sur la vie de la classe moyenne, moyenne pour ne pas dire médiocre et celle des grands bourgeois cultivés et libérés, une philosophie de comptoir sur l’éveil à la sexualité d’une jeune fille et une banale histoire d’amour, un roman de gare rendu croustillant parce qu’il y a des scènes de sexe… Une Palme d’Or à Cannes en 2013 ? Je n’en reviens pas. De plus, et ça c’est grave, le réalisateur pose un regard par trop masculin sur cette histoire, un regard sexué : il n’y a pas de doute, c’est bien un macho qui filme ces deux femmes. Tous les poncifs sont là. Sous couvert de liberté d’expression, ce n’est pas un très beau message qui passe ni sur les femmes, ni sur la rencontre amoureuse. Vous l’aurez compris : je n’ai pas du tout aimé ce film. Verdict : creux, plein de vide, bavard.
Allez, oublions ça et quittons nous sur une belle musique de film : le retour de grues de Bruno Coulais dans Le Peuple Migrateur. Là, ça vole haut.
Excuse moi de cette intervention (brutale ?) mais Le Seigneur des Anneaux est une trilogie :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Seigneur_des_anneaux_%28s%C3%A9rie_de_films%29
trilogie que j’ai regardé avec délectation plusieurs fois.
La série Le Hobbit (beaucoup moins prenante à mon avis) n’en fait pas partie.
PS : merci pour la case a cocher “Notification par courriel …”.
Ah ouiche, j’ai du me mélanger les pinceaux avec Le Hobbit où Cate Blanchett, toujours aussi belle, apparaît également. Moi aussi, j’ai adoré et aime encore cette trilogie. Merci de la précision, Monsieur, et ce n’est pas brutal, c’est une nécessaire rectification : précision toujours bienvenue.
Je suis amoureux de toutes les Elfes, en particulier de Liv Tyler… mon épouse est au courant !
J’aurai dû écrire Arwen au lieu de Liv Tyler, car c’est du personnage dont je suis amoureux.
Alors que toutes les filles avec de grandes oreilles (surtout pointues) se rassurent, beaucoup d’hommes les aiment !
En plus, grandes oreilles pointues ou pas, la Liv est d’une beauté lumineuse.
Ouaf ! Tu as fait exprès ? Les grues : les femmes faciles, vénales, niaises (aussi appelées dindes, oies…). L’amour lesbien pourrait être comparé à la danse des demoiselles (où il se cache sans doute des mâles).
Oh non, pas du tout : même pas pensé ! Je pensais que les grues étaient femmes faciles mais pas niaises. Les dindes et les oies, oui. Et les pintades – j’avais fait un billet la-dessus – c’est encore autre chose. Pour moi, les demoiselles sont des petits escargots bicolores – jaune et noir – absolument charmants. Et c’est encore de petites libellules… Alors, la place des mâles : ceux qui regardent les demoiselles danser ? (et les filment, accessoirement ?)
Plaisir de ces images d’oiseaux !
Elles me font penser au très beau roman “La chambre des échos” de Richard Powers. Que sont les liens d’amour, d’amitié, d’identité dans ce temps où on pourrait nous faire croire que nous ne sommes que chimie ? Il interroge le mystère cérébral (par le syndrome de Capgras)…et celui des oiseaux.
Et voilà que tu me donnes encore à explorer (je note dans le petit carnet) ! Nous ne sommes pas chimie, pas QUE, peut-être alchimie… entre les personnes, les personnes et les bêtes. Et quel titre ! Je suis en ce moment avec les oiseaux de Raymond Farina et c’est un voyage extraordinaire. Contente de te lire là.
Que le retour des grues est émouvant, je visionne et revisionne… Un certain automne, j’ai assisté à un ballet splendide. Les grues partaient vers le sud mais le vent était fort et pour passer au-dessus des Pyrénées mon Dieu! quelle galère.. En escadrille puis elles se relayaient, formaient un grand cercle et se regroupaient en V, elles luttaient contre cet air puissant et chaud…Mon coeur était tout palpitant.
Bon, le cinéma, je n’y vais plus depuis longtemps, peut-être un peu de claustrophobie, Je ressens un certain malaise qui gâche tout. Dommage pour moi!
Mais le Peuple Migrateur, il faut absolument que tu loues le DVD ! C’est somptueux ! Et des oiseaux tu en verras, tranquille chez toi sur ton canapé. Tu vas adorer.
Oui, la chorégraphie des grues est très étonnante et va savoir pourquoi, si émouvante ?